Comme un être humain, la vie d'une société commerciale est constituée de trois étapes, notamment la naissance (création ou constitution), l'existence et la mort (la dissolution).
Si l'être humain peut être secoué pendant son existence par la maladie, et se faire soigner pour s'éviter la mort, il en est aussi le cas d'une société commerciale. C'est cette situation que semble traverser la compagnie d'aviation nationale de la République Démocratique du Congo (RDC), Congo Airways.
En effet, la compagnie aérienne Congo Airways présente depuis un certain temps des signes qui inquiètent plus d'un observateur. Selon plusieurs clients de cette compagnie nationale d'aviation qui se sont confiés à election-net.com, Congo Airways peine à respecter ces derniers jours son programme de vol.
Annulation du voyage
Tantôt c'est le décalage d'heures de vol, tantôt c'est l'annulation pure et simple du vol. Dans le premier cas, les passagers sont souvent abandonnés à leur triste sort à l'aéroport durant de longues heures à l'attente du précieux césame, l'avion "Congo Airways". Dans le dernier cas, l'annulation du vol est souvent annoncé aux passagers la veille, obligeant les passagers séjournant aux hôtels de prolonger leur séjour et d'autres à rater leur participation aux activités auxquels ils y sont conviés. Et ce, sans aucun dédommagement de la part de la compagnie Congo Airways.
D'après toujours les passagers qui se sont confiés à election-net.com, même lorsqu'il y a vol, c'est toujours avec des soucis. Les passagers sont souvent surpris de se voir arriver à destination sans leurs bagages. Un passager qui quittait Goma à direction de Kindu pour participer à une Assemblée générale de son Église dit avoir été contraint d'acheter des nouveaux habits à Kindu, parce que ses bagages étant restés au lieu de départ.
Vers une faillite?
Autant des signes que plusieurs observateurs assimilent à une faillite considérée dans la vie d'une société commerciale comme étant une maladie, qui frappe à la porte de cette compagnie aérienne nationale.
Congo Airways relativise
En dépit de tous ces signes annonciateurs d'une probable faillite, Congo Airways relativise les faits et se bat, comme tout malade en se faisant soigner pour s'échapper du pire, qui est la mort.
Cependant, la situation semble se compliquer davantage pour Congo Airways avec la récupération par la compagnie aérienne Kényane Kenya Airways de ses deux aéronefs Embraer E190 que détenait Congo Airways en leasing (location). Sur la ligne Kindu-Kinshasa par exemple, le vol programmé le vendredi 18 mars 2022 a été annulé la veille comme le témoignage cette capture d'écran du message de Congo Airways envoyé à un passager.
Même cas pour les passagers bloqués à Gemena en Équateur. Ces derniers ont contacté la radio Top Congo FM, pour exprimer leur ras-le-bol, car ne sachant à quel saint se vouer.
Les vols annulés
Même pour la semaine à venir, aucun vol de Congo Airways n'est, par exemple, programmé en destination de Kindu sur, renseigne le site internet de la compagnie.
Une Défense vaine?
Dans un communiqué de sa Responsable de Communication, Congo Airways parle du non renouvellement du contrat de leasing pour des raisons strictement opérationnelles.
"Congo Airways tient à informer l'opinion que le partenariat avec la société Kenya Airways, concernant le contrat de leasing (location) de 6 mois renouvelable de deux aéronefs Embraer E190, n'a pas été renouvelé pour des raisons strictement opérationnelles.
Par ailleurs, la compagnie rassure son aimable clientèle que ce fait n'aura aucune incidence sur la continuité de ses services.
Votre compagnie aérienne nationale vous informe également que sa flotte sera renforcée par le retour imminent de son aéronef Airbus A320 se trouvant au Maroc pour entretien ainsi qu'un A319 en leasing pouvant transporter 150 passagers", peut-on lire dans le communiqué datant du 18 mars 2022 signé par Magalie Swelly Responsable de Communication de Congo Airways.
Est-ce que Congo Airways parviendra-t-elle à relever la tête de tous les maux qui rongent son fonctionnement ? Seul l'avenir nous en dira plus.
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