Des alertes des conducteurs des taxi-moto se disant victimes des arrestations ciblées des forces de l'ordre et de sécurité, sont lancées depuis plus d'une semaine sur les réseaux sociaux. Des audios font le tour des forums Watts app notamment. Dans ces messages vocaux, ces taximan-moto font savoir que cette opération cible ceux d'entre eux issus de "l'espace swahili", et plus particulièrement ceux des partis de la ville de Kindu, en province du Maniema pour s'installer dans la capitale congolaise pour faire le taxi-moto.
Ces jeunes attirés par la rentabilité de l'activité des "wewa"(Ndlr, des taximan-moto à Kinshasa), se voient être traqués depuis un certain temps par les policiers et militaires.
Ces notes vocales qui se propagent sur les réseaux sociaux comme une traînée de poudre ont poussé Election-net.com à enquêter sur ce sujet.
Plusieurs témoignages recueillis par Election-net.com auprès de certains taximan-moto qui ont quitté Kindu pour s'installer à Kinshasa corroborant ces informations.
D'après certains d'entre eux qui se sont confiés à Election-net.com sous anonymat, inquiets pour leur sécurité, des arrestations ciblées sont organisées la nuit dans leurs zones résidentielles.
"Comme taximan-moto à Kinshasa, vu le coût de loyer, nous nous réunissons à deux, trois, quatre, voire cinq, nous prenons un appartement et nous commençons à payer ensemble, voilà comment nous vivons. Ces derniers temps, les taximan-motos issus de l'espace swahili sont ciblés depuis le lundi qui a suivi l'avènement du coup d'État raté, et ne sont reprochés à rien, après leur arrestation, ils sont amenés à un endroit inconnu", explique l'un d 'entre eux, parti de Kindu en août 2023 qui a raconté le calvaire auquel ils font face ces jours-ci dans la capitale congolaise.
Ce dernier indique que le mobile de ces arrestations et la destination où sont amenés leurs collègues restent inconnus. Celui-ci précise en outre que le dernier cas en date s'est passé la nuit du samedi 08 juin 2024.
"On ne comprend pas, c'est maintenant le 4e groupe de motards qui sont enlevés la nuit pour une destination inconnue, les autres sont amenés dans de prisons où on ne rend jamais visite, comme DEMIAP, la prison qui travaille en direct avec la présidence, pour le premier groupe, on les avait incriminé le problème du coup d'État raté. Jusqu'à présent nous n'avons aucune nouvelle de nos collègues depuis le tour du premier groupe jusqu'à ce dernier du samedi".
Et d'ajouter :
"Les arrestations se passent la nuit quand les motards dorment déjà ; quand ils viennent pour arrêter, ils forcent la porte et ils entrent, pour la dernière fois, ils n'ont pas su forcer, mais, ils ont percé le plafond et entrés par ce trou dont vous voyez dans l'image".
D'après toujours ce dernier, les auteurs de ces arrestations ciblées sont les uns, "en tenues civiles et d'autres militaires".
Face à cette situation d'insécurité, de nombreux taximan-moto de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema qui sont installés à Kinshasa envisagent de retourner dans leur ville.
"Je suis dans des préparatifs pour rentrer, la vie est partout. C'est partout à Kinshasa où les motards de Kindu sont poursuivis", témoigne un autre motard.
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Ces motards en majorité des jeunes, partis de leur ville pour se chercher la vie dans la capitale congolaise dire être en insécurité permanente et demander aux autorités de leur assurer la sécurité.
"Nous exigeons aux autorités compétentes de nous venir en aide, nous sommes arrêtés innocemment. Si nous ne sommes pas sensés vivre à Kinshasa l'une de province de la RDC dont nous sommes fils dignes qu'ils nous disent clairement, nous sommes prêts à rentrer", ont-ils chuté.
Toutes nos démarches pour obtenir la version des autorités policières de Kinshasa n'ont pas abouti.
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