Le banquier et économiste international Noël Tshiani Muandiamvita a, dans un message posté sur son compte X, passé au crible la situation macroéconomique actuelle de la République Démocratique du Congo (RDC).
Cet ancien candidat président de la République en RDC, souligne d'entrée de jeu que "la stabilité macroéconomique est un préalable au développement économique et social durable d'un pays tel que la République Démocratique du Congo".
En outre, Noël Tshiani Muandiamvita explique qu'un cadre macroéconomique est considéré comme stable s'il s'agit d'une politique monétaire stable et d'une politique budgétaire ou fiscale caractérisée par un taux d'inflation faible et stable.
"Lorsque le taux d'inflation est de 21 pour cent et le taux de dépréciation monétaire de 6 pour cent par an, les autorités gouvernementales doivent être sérieusement préoccupées car le pays se trouve dans un environnement macroéconomique instable. Les risques sont exacerbés par un directeur de la Banque Centrale extrêmement élevé et se situant à 25 pour cent, ce qui pousse les taux d'intérêt commerciaux à plus de 30 pour cent, rendant ainsi le coût des emprunts hors portée pour le secteur privé et pour les particuliers", démontre cet ancien fonctionnaire international.
À lui d'ajouter : "Les risques macroéconomiques sont très élevés pour justifier d'attirer des investissements tant nationaux qu'internationaux. Le pays doit par conséquent considérer des actions, mesures et réformes courageuses de grande envergure pour arriver à calmer les marchés financiers pour baisser le d'inflation et ramener la dépréciation monétaire dans les limites du raisonnable (la fourchette de 2 pour cent au maximum par an)".
Pour ce professeur d'université, « ces indicateurs suggèrent la situation d'un secteur financier déconnecté de l'économie du pays et ne jouent plus le rôle de soutien de la croissance économique ».
Et de chuter : « Un tel constat est compréhensible dans l'environnement d'une économie dollarisée à 95 pour cent et où le secteur bancaire se trouve aux mains des étrangers et où la majorité des nationaux opère en dehors des circuits financiers et économiques formels » .
Pour rappel, la réunion de la troïka de politique économique tenue le lundi 24 juin dernier à Kinshasa sous la présidence du ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde a examiné en profondeur les indicateurs macroéconomiques en vue de mettre en place des stratégies pour endiguer l'inflation avec beaucoup d'efficacité en dépit des chocs exogènes et endogènes.
"Après une présentation de la Banque Centrale, la TROIKA POLITIQUE constate une des indicateurs macroéconomiques par rapport à 2023. La perspective économique de la RDC est prometteuse, nécessitant des efforts accumulés en politique monétaire et budgétaire", a écrit le ministère des Finances sur fils X.
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