Le Rwanda a déployé environ 3000 soldats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué trois sources officielles occidentales à l’agence de presse Bloomberg. Kigali y entraîne des membres du mouvement rebelle M23 dans un camp isolé près de la frontière, selon cinq anciens combattants qui ont été entraînés dans ce camp.
Mort et destruction
Le gouvernement rwandais a fourni une quantité d’armes sans précédent aux rebelles, qui sèment la mort et la destruction dans l’est du Congo depuis de longs mois. Il s’agit notamment de drones, de lance-grenades de fabrication israélienne, de brouilleurs anti-drones et de lance-grenades antichars de fabrication russe, a appris Bloomberg auprès d’enquêteurs de l’Onu et via des données partagées par un fournisseur de services militaires engagé par l’armée congolaise. "Nous n’avons jamais été aussi proches d’une véritable guerre entre le Rwanda et le Congo", craint l’analyste Stephanie Wolters, de l'Institut sud-africain des affaires internationales. "Tous les voyants sont au rouge, c’est très inquiétant pour l’est du Congo et le reste de la région."
Goma
Dans ce conflit, l’armée gouvernementale congolaise s’appuie sur des mercenaires étrangers, des milices et des groupes d’autodéfense armés qui sont eux aussi accusés de commettre des atrocités. Des dizaines de civils réfugiés à Goma, la capitale de la province congolaise du Nord-Kivu, ont témoigné que des soldats arborant des drapeaux rwandais sur leur uniforme abordaient, recrutaient et entraînaient des combattants du M23 (Mouvement du 23 Mars). La présence de troupes et de matériel rwandais dans l’est du Congo est documentée par plusieurs rapports émis par des experts de l’Onu au cours des derniers mois.
Avec rtbf.be
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