Maniema : " ils ne sont pas différents du M23", un activiste sur les maï maï Malaika

Photo d'illustration


La reprise des affrontements à Kabambare, déportés à Kasongo, deux territoires du sud de la province du Maniema, entre deux factions rivales des revendiquants maï maï Malaika inquiète plus d'un observateur averti.

C'est le cas Filimbi Benjamin Amuri, chargé de l'administration et logistique à la coordination nationale du mouvement citoyen Filimbi. Dans un message transmis à Election-net-com ce lundi 16 octobre, il assimile cette milice au mouvement rebelle du 23 mars, car selon lui, il n'y a rien de patriotisme dans leur lutte basée sur l'exploitation minière.

"Si vraiment les mai mai Malaika (qui déstabilisent le sud du Maniema et une partie du Tanganyika et Sud Kivu pendant près de 10 ans) étaient animés d'un sens élevé de patriotisme, ils devraient eux aussi se mobiliser comme le font d'autres et devraient demander leur déploiement dans le Nord Kivu afin de combattre l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23", écrit-il avant de poursuivre :

"S'accrocher seulement sur les exploitations minières prouve combien ils ne sont pas différents du M23".

Pour lui, " si vraiment ils ont le sens de patriotisme, ayant les armes en mains, ils devraient rejoindre les autres mai mai convertis en VDP pour défendre la patrie qui est en danger. Le contraire de ça ce n'est pas du patriotisme " .

"Si vraiment leurs priorités c'est défendre les intérêts communautaires, la RDC étant une copropriété, ils devraient abandonner leurs revendications qui ne visent que les intérêts de la population de leur zone d'actions", a-t-il renchéri.

S'agissant de l'absence des forces loyalistes dans les zones sous leur contrôle, Benjamin Amuri souligne que cela atteste qu'ils sont une force négative et non motivée par la défense de la patrie comme ils les prétendent.

"Les maï maï n'ont pas le pouvoir de contrôler ou d'administrer un territoire, à moins qu'ils nous disent que la zone sous leur contrôle devient un autre pays. Ils sont une force négative aussi longtemps que les raisons de leur lutte ne seront pas d'intérêt supérieur national ou régional", soutient Benjamin Amuri.

Il rappelle que "c'est aussi pendant des moments difficiles qu'on découvre le degré de patriotisme de certains compatriotes".

Benjamin Amuri appelle à un sursaut patriotique des congolais de tous bords pour sauver la Nation qui est d'après lui, en danger.

"La patrie est en danger. Nous devons nous lever comme un seul homme afin de stopper le plan des impérialistes et leurs marionnettes tant africains que nationaux", a-t-il chuté.

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