Coup d'état raté à Kinshasa: ces grandes premières révélations des prévenus

Christian Malanga avec sa bande lors d'un coup d'État raté à Kinshasa. Photo tiers


L'instruction de fond dans le dossier relatif à la ''tentative de coup d'État'' du 19 mai dernier à Kinshasa a commencé lundi 1er juillet devant le tribunal militaire à la prison de Ndolo, commune de Barumbu, à Kinshasa.

Sur 51 prévenus, Yusufu Ezangi, poursuivi pour participation criminelle, est le premier à faire ses dépositions à cette audience publique.

Confronté aux questions des juges, Yusufu raconte ce qu'il connait de l'événement du 19 mai, de sa genèse jusqu'au Palais de la nation. ''Comment as-tu rencontré Christian Malanga ? Où et pour quel objectif ?'', a interrogé le tribunal. 

Le prévenu a expliqué que c'est depuis 2017 qu'il a fait sa connaissance à Londres, à travers ses réunions. 

Et ils vont cheminer ensemble partout, à Swaziland jusqu'en RDC dans le cadre d'une ONG dont il ignore le nom. Puis, il dit se retrouver par contrainte dans un mouvement appelé ''New Zaïre'', sans savoir pourquoi. 

De Mangayi pour sensibiliser les gens sur l'ONG à travers Lufu, Kasangulu, il arrive chez Auberge Momo 19 à Ngaliema. Là, Abubakar, un autre membre de la bande tué, apporte les tenues militaires confectionnées en Angola. 

D'après le chef de la bande, qu'il cite, leur mission consiste à capturer Vital Kamerhe, ancien ministre de l'Economie et de l'amener au Palais de la Nation pour le faire parler. Parler de quoi ? Demande le tribunal au prévenu ? Seul Christian Malanga le sait, dit-il.

Avant d'arriver chez Kamerhe, ils sont une soixante de personnes embarquées de force avec des armes à bord d'un bus esprit de vie et leur chef dans sa jeep. Elles passent d'abord chez Jean-Pierre Bemba, qui est absent. 

Ensuite, elles se rendent chez Kamerhe où, selon lui, personne n'a été tué. Et l'homme recherché se cache dans le noir. 

Enfin, la bande finit par investir le Palais de la Nation. Ici, selon le prévenu Yusuf, la "jeep de Malanga force toutes les barrières et pénètre le Palais de la nation sans aucune résistance."

"Ingeta, qu'il en soit ainsi, nous venons de prendre le pouvoir'', dépose le prévenu, paraphrasant son chef, tué sous ses yeux. 

Selon les conseils du prévenu, leur client n'a joué aucun rôle majeur dans cet événement. Il n'a tué personne, car il ne sait pas manier l'arme. 

Pour sa part, le ministère public soutient que Yusufu est dans cette affaire le coordonnateur du mouvement et recruteur. Il a participé à la mise à mort de deux policiers à la résidence de Kamerhe et était porteur d'arme à feu. Il en produit les preuves.

La prochaine audience est prévue le vendredi 5 juillet. 


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  • Avec Radio Okapi

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