À la commémoration du trentième anniversaire du génocide de 1994 au Rwanda, le représentant des États-Unis a semblé changer de narratif dans son discours officiel.
Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken dans son discours, élargit ce génocide sur d'autres ethnies notamment les Hutu et Twa comme étant aussi victimes, ayant aussi étaient massacrés au cours de 100 jours des violences indescriptibles.
Kigali a toujours voulu que l'attention dans cette histoire soit seulement mise sur l'ethnie Tutsi comme seule victime.
Ce génocide s'est déroulé du 7 avril au 17 juillet 1994 et il s'inscrit historiquement dans un projet génocidaire latent depuis plusieurs décennies, à travers plusieurs phases de massacres de masse, et stratégiquement dans le refus du noyau dur de l'État rwandais de réintégrer les exilés tutsis, objet de la guerre civile rwandaise de 1990-1993.
Cette guerre qui a commencé en 1990, opposait le gouvernement rwandais constitué de Hutus soutenu par la France par l'opération Noroît, au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités de vouloir imposer, par la prise du pouvoir, le retour des Tutsis exilés dans leur pays.
Les accords d'Arusha, signés en août 1993, qui prévoyaient cette réintégration afin de mettre fin à la guerre, n'étaient encore que partiellement mis en œuvre à cause de la résistance du noyau dur du régime Habyarimana. L'assassinat du président rwandais le 6 avril 1994 déclenche le génocide des Tutsis par les extrémistes Hutus.
La commission indépendante d'enquête mandatée par l'ONU lors du génocide de 1994 au Rwanda estime qu'environ 800 000 Rwandais, en majorité tutsi, ont perdu la vie durant ces trois mois.
Ceux qui parmi les Hutus se sont montrés solidaires des Tutsis ont été tués comme traîtres à la cause hutu. D'une durée de cent jours, ce fut le génocide le plus rapide de l'histoire et celui de plus grande ampleur quant au nombre de morts par jour.
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