Le député honoraire Jean-Paul Paluku Ngahangondi, rescapé de la récente attaque des ADF à Ngite sur la route numéro 4 a été arrêté par l'armée en territoire de Beni le Jeudi dernier.
Moins de 72 heures après son arrestation, l'armée congolaise a mis la main sur un autre élu du territoire de Beni, il s'agit du député provincial Kasereka Siwako Alain à Goma. Selon l'armée congolaise, l'élu au compte de l'AVRP aurait tenu des propos incendiaires qui ont amené la jeunesse de Mangina à s'attaquer aux éléments FARDC tuant six soldats congolais.
L'indignation s'intensifie dans la classe politique
D'abord le ministre national de l'enseignement supérieur et universitaire Muhindo Nzangi Butondo s'est insurgé contre la détention à Goma depuis vendredi 26 avril 2024 du député Alain Siwako affilié à son parti politique AVRP. Et de l'activiste Jean Paul Ngahangondi à Beni.
Dans un message relayé sur son compte X, il fustige la procédure de la justice militaire et ses collaborateurs face à la détention de Alain Siwako et Jean Paul Ngahangondi.
"Arrestation inadmissible du député prov Alain Siwako à l'Ass Prov,au mépris des immunités et de l'inviolabilité de l'Ass Prov.faisant Suite à la présentatº éhontée de l'activiste JP Ngahangondi,rescapé d'une attaque des Adf comme combattant par ex porte parole des OpS frustré", indique-t-il.
Pour le ministre Nzangi, le " Gouverneur Militaire du Nord-Kivu de décourager ces excès de zèle de nature à briser le mariage Civilo-Militaire".
Du côté de Saidi Balikwisha, député national élu du territoire de Beni, la lecture est la même. Selon lui, les arrestations en cascade de certains leaders ou acteurs socio-politiques de Beni créent la frustration dans la communauté. Ainsi, il appelle les services de sécurité à tenir compte du traumatisme de guerre avant de condamner certains agissements des fils et filles de Beni.
"Cette guerre plus elle perdure plus elle déchire la communauté, elle crée la méfiance et engendre des soupçons les uns envers les autres. Mais au nom du mariage civilo militaire nous estimons que les arrestations en cascade de certains leaders ou acteurs socio-politiques de Beni créent la frustration dans la communauté. Dix ans dans les massacres, nos frères, sœurs, mères, pères,...sont égorgés jours et nuits et certaines de nos alertes qui devraient peut être les sauver sont bafouées par les décideurs, ça peut pousser même les personnes les plus calmes à insulter avec des mots débordés.Tenons compte du traumatisme de guerre avant de condamner certains agissements des fils et filles de Beni ", a écrit Saidi Balikwisha, député du Nord-Kivu
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