Des militants des droits de l’homme du territoire de Mambasa (Ituri) ont dénoncé, mercredi 8 mai, l'érection de deux grands bastions des rebelles ADF dans la forêt de Menzi-Menzi, à la frontière avec le territoire de Beni (Nord-Kivu).
Ces rebelles qui opèrent dans les villages avoisinants cette forêt, perturbent la tranquillité des paysans.
Des témoignages recueillis auprès des survivants par les acteurs de la société civile indiquent que ces rebelles préparent des actions visant à déstabiliser les chefferies de Babila Babombi et de Bakwanza.
John Vuleverio, l’un des défenseurs des droits humains dans cette région, appelle l’armée à organiser des opérations pour détruire ces deux camps des ADF, afin de permettre aux populations de vaquer à leurs occupations sans crainte :
“Tant que ces deux camps ne seront pas dispersés, l'ADF restera active dans les deux régions. Les autorités devraient prendre en considération cette information et voir dans quelle mesure elles peuvent directement s'impliquer pour neutraliser complètement les ADF qui ont déjà occupé cette forêt de Menzi-Menzi.”
Les rebelles ADF revendiquent leur filiation avec l'Organisation Etat Islamique. Fondé en Ouganda, ce groupe armé radical sévit dans l'Est de la RDC depuis les années 1990.
Les ADF sont accusés d'avoir mené des attaques contre les civils, des actes de terrorisme, des enlèvements et d'autres crimes graves dans les régions de Beni et de l'Ituri dans l'Est de la RDC. Depuis deux ans, les armées congolaise et ougandaises ont uni leurs efforts pour combattre ce groupe armé.
Avec Radio Okapi
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