En Inde, l’opposant et dirigeant de l’État du Jharkhand, Hemant Soren, a été libéré. Il avait été emprisonné en janvier 2024 alors que s’ouvrait la campagne des élections législatives nationales, poussant l’opposition à dénoncer une arrestation politique. La Haute Cour du Jharkhand a jugé le vendredi 28 juin qu’il était probablement innocent.
Hemant Soren était le ministre en chef de cet État tribal d’Inde centrale, qui compte 40 millions d'habitants. Il est aussi une figure du parti Jharkhand Mukti Morcha, membre de la coalition d’opposition formée lors des élections pour s’opposer à Narendra Modi. L'opposant avait été arrêté pour des accusations de blanchiment d’argent par l’Enforcement Directorate, une agence fiscale gouvernementale que beaucoup jugent dévoyée pour intimider les critiques du Premier ministre.
Prison sans raison valable
Deux mois plus tard, Arvind Kejriwal, dirigeant de la région de New Delhi, avait, lui aussi, été arrêté. L’opposition avait alors fait campagne sur la défense de la démocratie, affirmant que ses leaders étaient emprisonnés sans raison valable. Et c’est ce que la Haute Cour a semblé juger aussi dans le cas d’Hemant Soren, puisque son verdict indique que les charges qui pèsent contre lui sont trop vagues et ambiguës pour le préjuger coupable. Il a donc été libéré sous caution.
Évidemment, il s’agit d’une victoire pour l’opposition. Hemant Soren a affirmé que le BJP de Narendra Modi allait payer le prix de ses pratiques antidémocratiques lors des prochaines élections législatives du Jharkhand, prévues en novembre.
Avec RFI
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