En marge de la célébration de la Journée Mondiale de la Tuberculose (JMT), le Ministère de la Santé de la République Démocratique du Congo a dressé un bilan alarmant de l'impact de la tuberculose au sein de la population congolaise.
À cet effet, le ministère de la santé en a appelé à une mobilisation de la population pour mettre fin à cette maladie d'ici 2030, conformément aux objectifs de la stratégie « Mettre fin à la Tuberculose » initiée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
" La tuberculose reste un problème de santé publique majeur en RDC. En effet, la RDC figure parmi les 8 pays qui, en 2022, représentaient plus des deux tiers des cas mondiaux de tuberculose. Rien que pour l'année 2023, la RDC a notifié 260 431 cas de tuberculose toutes formes, dont 257 786 cas incidents et 4 352 décès. Ces chiffres montrent une augmentation de 5 % par rapport à l'année 2022. Par ailleurs, avec 1 414 cas, la tuberculose multirésistante reste un défi pour notre pays", a laissé savoir le ministre de la santé, le Docteur Samuel Roger Kamba Mulanda.
À l'en croire, pour la même année, six provinces ont notifié à elles seules plus ou moins 50 % de tous les cas de tuberculose. Il s'agit de Kinshasa (38 284 cas), Kasai Oriental (22 434 cas), Haut-Katanga (22 217 cas), Kwilu (14 878 cas), Kasai (15 420 cas) et Lomami (13 104 cas).
" La meilleure façon de lutter contre cette maladie, c'est de traiter le plus rapidement possible les malades. La tuberculose est guérissable. Les médicaments efficaces existent et sont gratuits dans tous les Centres de Santé de Diagnostic et de Traitement de la Tuberculose de la RDC.", at-il indiqué.
Par ailleurs, le ministre de la Santé a rappelé les engagements pris par le gouvernement congolais lors de la 2ème réunion de Haut Niveau sur la Tuberculose tenue à New York en septembre dernier, qui sont notamment : d'augmenter le financement alloué à la lutte contre la tuberculose à hauteur de 1 million de dollars américains par province sanitaire pour les 7 prochaines années ; opérationnaliser le système national d'approvisionnement en médicaments par la production locale d'antituberculeux et la préqualification des intervenants selon les normes de l'OMS ; rendre la réponse à la tuberculose équitable et centrée sur la personne. Aussi, surmonter à tous les obstacles liés aux droits humains et au genre, par la mise en œuvre d'interventions destinées à réduire la stigmatisation et la discrimination, qui empêchent les personnes affectées par la tuberculose d'être déterminées et traitées, ainsi qu' à impliquer totalement la population dans la lutte pour mettre fin à la tuberculose dans notre pays.
MI
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