Relance du train urbain à Kinshasa: La SCTP face à l’éternel casse-tête des locomotives


La Société Commerciale des Transports et Ports relance le train urbain ce merdcredi, pour ce qui est de l’axe Gare centrale Kasangulu. Avec cette relance, c’est une partie du problème de mobilité qui sera résolue, parce que dans l’entretemps, l’axe gare centrale-aéroport de Ndjili (pour ne citer que celui-ci), lui ne va pas reprendre, car encore impraticable. Mais pour la SCTP l’essentiel du problème est ailleurs et reste entier : Les locomotives manquent cruellement à cette société et cela risque de perdurer.

La société commerciale des transports et ports relance ce mercredi le train urbain. Pour le premier voyage de reprise, la SCTP prévoit que le train parte de la gare de Kasangulu (à 5 heures du matin) à la gare centrale de Kinshasa où le train arrivera à 7 heures 30. Mis à l’arrêt depuis 3 ans (pour ce qui est de l’axe Kasangulu-Kinshasa), le train qui reprend pourra être un véritable secours au secteur du transport urbain de la capitale de la RDC.    

 Ce moyen de transport est considéré comme la solution pour désengorger les routes de Kinshasa. La capitale de la RDC qui compte plus de 12 millions d’habitants, a les routes qui grouillent du monde et qui ont souvent des embouteillages monstres. Il faut dire que la question de mobilité à Kinshasa se pose avec acuité, et ce malgré que ce secteur a enregistré, il y a quelques années la mise en service de plus de 600 bus Transco et autres Transkin et « esprits de vie ».

Avec la reprise du trafic du train, les kinois pourraient se déplacer un peu plus facilement. Mais sauf que cette reprise n’est en fait qu’une solution partielle car en réalité, de trois axes que comporte le réseau ferré de Kinshasa, seul l’axe Gare centrale-Kasangulu est encore praticable. L’axe Gare centrale-Kinsuka n’est plus opérationnel depuis des années.

Quant à l’axe Gare centrale aéroport de Ndjili, il a cessé d’accueillir le trafic du train urbain depuis presque 5 ans, avec comme conséquence, la dégradation de cette ligne. Cet axe qui n’était plus viable, est encore tombé en déshérence. Elle est devenue impraticable depuis. Ce qui fait que la mobilité à Kinshasa est devenue un casse-tête, lorsque l’on sait, par exemple que le tronçon aéroport de Ndjili-gare centrale reliait les districts de Tshangu et Mont-Amba avec ses millions d’habitants au centre-ville.  

Du côté de l’ex-Onatra, la réparation des autres axes aujourd’hui défectueux est un grand problème. C’était déjà l’une des raisons qui avaient poussé la SCTP à arrêter le trafic interurbain. L’autre grand problème ce sont les moyens techniques. Le manque de locomotives avait été aussi la raison pour arrêter le train urbain. L’ex-Onatra ne compte que 4 locomotives, dont 2 seulement sont opérationnelles.

Il fallait donc utiliser efficacement ces engins. A l’époque, priorité avait été faite au Train Express Kinshasa-Kongo Central. A présent, selon un cadre de cette société, malgré la reprise programmée du trafic sur l’axe Kasangulu-Gare centrale Kinshasa, la carence des locomotives n’est toujours pas résolue. Le problème reste entier. « Les efforts ont été faits. Il y a un début d’investissement de la part du gouvernement », indique un cadre de la SCTP. Notre source n’en dit pas plus.

Mais à la Société Commerciale des Transports et Ports, il y a toute une équipe de pilotage de la relance. Autant dire que la remise en service du Train interurbain est prise au sérieux. Selon une étude, d’ici quelques années, sans le train urbain, pensé sous un angle moderne, avec un nouveau réseau ferré, il sera très difficile de se déplacer dans la capitale de la République Démocratique. A l’ex-Onatra, on précise que le train urbain transporte environ 2000 personnes par course. Ce qui représente un peu plus de 150 bus.     

La SCTP est butée à un obstacle qui l’empêche même d’envisager un quelconque projet à moyen ou à long terme. Elle n’a pas les moyens pour mettre en place un projet de l’installation d’une nouvelle voie ferrée. Empêtrée dans une crise sociale chronique, la société manque également de moyens pour se procurer suffisamment les locomotives.

Selon le journal Business et Finances, la société belge Preferails avait élaboré, sur demande du gouvernement, un projet d’implantation d’un réseau de tramways à Kinshasa. Le rond-point de Victoire devait constituer la principale gare du nouveau réseau Kinois. La capitale allait compter 4 lignes dont rond-point Victoire-aéroport de N’djili, rond-point Victoire-Kintambo Magasin. Mais à présent, ce projet reste encore rangé dans les tiroirs.

 Ilunga M


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