RDC: le calvaire des militaires dits blessés de guerre


La situation socio-économique des militaires qui ne sont plus actifs suite aux différents accidents connus lors d’une mission et communément appelés blessés de guerre en République Démocratique du Congo reste critique.

Dans la province du Sud-Kivu, election-net.com a approché un de ces soldats, et la situation est très déplorable pour une centaine des combattants qui ont servis sous le drapeau national avant de se voir perdre une partie de leur corps pour les uns et mourir sur sans une prise en charge pour les autres.

Se confiant à élection-net.com ce mercredi 20 Mai 2020, Amisi Walonga Daniel, lieutenant de formation, rescapé des guerres, blessé de la jambe droite et père de 12 enfants, se dit profondément touché par le ''mauvais traitement'' dont il est objets de la part de ses supérieurs militaires et autres autorités du pays. Il indique, par ailleurs, qu’il vive de la mendicité.

''Un blessé de guerre n'a aucune considération sur toute l'étendue du territoire national. Nous sommes rejetés et affectés dans la rue pour devenir des grands quémandeurs pendant que notre pays est doté de toutes les potentialités. Ce n’est pas le moyen qui manque pour payer les blessés des guerres. Pour votre information, moi, lieutenant de formation que je suis, je ne touche que 30.000fc, pendant que je suis responsable d'une grande société congolaise à savoir une femme et 12 enfants). Que-ce que je peux faire avec 30.000fc là où il y a une femme et 12 enfants ? Nous sommes en train de mener une vie morose aujourd'hui pendant que nous avons contribué dans l'armée congolaise et là, jusqu'au point de perdre ma jambe gauche sans aucun remerciement…'', se plaint Amisi Walongo, un des blessés des guerres vivant dans la ville de Bukavu.

Il a, par ailleurs, plaidé pour l’amélioration de leur condition de vie qu'il juge ''médiocre'' mais également la considération.

''Nous n'avons ni habitation, ni suivi. Faudrait-il créer une autre planète pour nous qui sommes blessés de guerre, pourtant nous sommes condamnés à vivre tous ensemble"?, s’interroge-t-il.

Il sied de signaler que ces militaires, victimes de guerre, hommes et femmes confondus, sont estimés au nombre de 880, vivat dans des conditions misérables. Le gouvernement de la République est ici interpellé pour mettre ces citoyens, qui ont servi sous le drapeau, dans des conditions de vie digne et respectable.

Héritier Bashige depuis Bukavu


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