Lubumbashi : le premier jour du confinement tourne à l’affronte ment entre civils et militaires


La situation a été paradoxale ce jeudi 09 juillet 2020 à Lubumbashi. La mesure de confinement prise par le gouvernement n’a été respectée que par les opérateurs économiques. Par contre, la marche prévue par certains politiques a eu lieu ce jeudi pour s’opposer à la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la CENI. A cette revendication, les manifestants ont également exigé l’annulation pure et simple de la décision de confiner la ville pour trois jours.Des affrontements ont éclaté durant toute la journée.

Affrontement au lieu de confinement, la rue à la place de la maison. La journée du jeudi est l’une des pus infernales dans la ville de Lubumbashi poste Joseph Kabila. Tirs de balles par ci, jet de pierres par-là. Le confinement voulu par le gouvernement provincial du Haut- Katanga s’est transformé en heurts entre populations civiles et patrouilleurs.

Chose promise, chose due…

Les premiers étincelles ont été signalées dès les premières heures. Au quartier Kigoma dans la commune de Kampemba les jeunes ont attaqué les policiers. Ils ont enlevé la barrière placée au terminus Kigoma. Avec l’intervention des FARDC, les forces de l’ordre lance des gaz lacrymogènes et réinstallent la barrière.

Pendant ce temps, les quartiers Gambles II dans les parages du bâtiment administratif de l’Unilu, les manifestants ont réussi à la attentiste le carrefour. Les militaires ont tiré sur deux manifestant qui ont été acheminés à l’hôpital.

Matshipisha toujours en ébullition

À la mythique place de Matshipisha, les militants de l’Udps ont rapidement brisé la barrière et chassé les policiers avant de prendre la direction du centre-ville.La police renforcé ses ses troupes à hauteur du pont Tshondo. En réponse au jet de pierre, la police a tiré à balles réelles avant d’être appuyés par l’armée qui est venue en renfort.

D’autres groupes des manifestants ont contourné par la commune de la Katuba en passant par la Kenya pour rejoindre la place de la poste. Car pour les militants de l’Udps, le mot d’ordre de leur secrétaire général ne devrait pas tomber sous aucun prétexte.

La tension était palpable. Et finalement, les FARDC ainsi que la police ont opté pour l’encadrement des manifestants que la répression. Ce changement a permis au manifestants réconfortés par l’arrivée de Jean-Claude Muyambo Kyassa ont fini par rejoindre le centre-ville de Lubumbashi.

Bel-air et Taba-Congo, la surprise…

Contrairement aux multiples manifestations, le quartier Bel-air a été très mouvementé. Des manifestants ont réussi à marcher jusqu’à l’entrée du tunnel où ils ont croisé les FARDC. L’armée n’a manifesté aucune tolérance. Elle a ouvert le feu sur les manifestants. Un jeune a reçu une balle à l’abdomen. Il est interné à l’hôpital Medicare où il a subi une intervention chirurgicale très difficile compléter la balle.

Le personnel soignant de cette structure médicale affirme avoir reçu deux blessés. L’un a été effleuré par une balle à la tête tandis que le deuxième est entré la vie et la mort.

La majorité des blessés documentés sont venus sur l’axe Tabs-Congo au quartier Kafubu. Ce groupe s’est farouchement opposé aux militaires postés au camp Vangu. Le bilan est lourd, cinq manifestants ont été blessés par balles. Et un enfant qui était est tombé dans l’eau chaude et s’est brûlé grièvement aux pieds selon.

Les blessés ont été acheminé à l’hôpital général de Référence de Kamalondo où La Croix Rouge du Congo leur a administré les premiers soins. Leur vies sont actuellement hors de danger exceptée le mineur dont la douleur des brûlures de second degré peuvent avoir raison du manque des soins.

Le général Karawa prône le dialogue…

En début d’après-midi, le premier groupe venu du bel-air a rejoint le centre-ville sous encadrement de la police. Un motif de joie pour les marcheurs qui, par moment glissaient quelques billets aux hommes en uniformes. A chaque face-à-face avec les militaires où l’armée, les manifestants levaient toujours leurs mains, une expression du caractère pacifique et non violente de leurs démarches.

Après l’esplanade Moïse Tshombe, ce groupe a pris la direction de la Kenya pour rejoindre Jean-Claude Muyambo, l’une des rares si pas l’unique personnalités publiques à avoir pris part à la marche de ce jeudi.

A leur rencontre avec le commissaire provincial de la police, le général Louis Second Karawa a sensibilisé les jeunes à respecter les mesures prises par l’autorité Duran cette période de l’état d’urgence sanitaire.

Chris Lumbu à Lubumbashi


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