Lualaba : la population de Monomapia exposée au gaz toxique de la nouvelle usine 30K de TFM (Enquête)

Photo d'illustration


C'est l'Observatoire Africain des Ressources naturelles (AFREWATCH), une organisation non gouvernementale de promotion et de protection des droits humains œuvrant dans le secteur des ressources naturelles, qui relaye la nouvelle dans un communiqué de presse signé ce mercredi 17 avril à Lubumbashi. . 

Cette structure condamne dans son communiqué la léthargie de la société Tenke Fungurume Mining et de l'État congolais face aux plaintes des habitants du quartier Manomapia portant sur les effets néfastes sur la santé dus à la nouvelle usine, 30K, de TFM.

En outre, AFREWATCH exige que des solutions idoines et durables soient trouvées de toute urgence afin de sauver des milliers de vies humaines.

"D'après les résultats d'enquête préliminaire, c'est depuis novembre 2023, soit quelques mois  seulement après la mise en service de la nouvelle usine d'une société Tenke Fungurume Mining  (TFM), dont China Molybdenum Co(CMOC) est actionnaire majoritaire, que les habitants du quartier Manomapia, dans la commune de Fungurume, province du Luaaba en République  Démocratique du Congo, se plaignent de plusieurs et sérieux problèmes de santé qui seraient liés  à la présence dans l'environnement local d'un gaz toxique provenant des activités de cette entité  industrielle (nouvelle usine 30 K), dont les symptômes récurrents sont, notamment, le  chatouillement oculaire, le vertige, le souffle nasal, les maux de tête, les douleurs thoraciques, la toux sèche et les vomissements du sang ", explique AFREWATCH.

Cependant, poursuit le communiqué, "six mois après les alertes et plaintes de cette communauté bien que les victimes bénéficient d'une prise en charge médicale qui se limitait à une consultation et une prescription médicale, aucune solution durable n'est jusque-là trouvée ni par l'Entreprise TFM plus encore par l'Etat congolais à ce problème de santé publique".

A ce jour, ajoute le communiqué, "la situation s'aggrave davantage et prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Le nombre des personnes affectées (malades) augmente, alors que la prise en charge médicale  symptomatique dont elles bénéficient ne s'attaquent pas au problème à la base, auquel ils sont  exposés à propos. D'après les récentes statistiques de la zone de santé de Fungurume, le nombre de victimes s'élève à plus de 130 cas identifiés sans compter ceux qui suite à l' inefficacité du traitement préfère soit s'auto prendre en charge ou ne rien faire Par ailleurs, le nombre de cas de décès augmente aussi et s'élèverait au nombre de 11 d'après les témoignages de la communauté".

AFREWATCH attire ainsi l'attention de la société TFM et des gouvernements provinciaux du Lualaba  et national sur la progression des cas de santé des membres de cette communauté dont la léthargie ne manque pas de conduire aux conséquences néfastes à l'instar du village Kabombwa dont le processus de délocalisation et de réinstallation en plus d'avoir été largement amorcé en  retard, soit 2 ans après les plaintes de la communauté, a malheureusement aussi été entaché de  plusieurs irrégularités.

Au regard de ce qui précède, AFREWATCH recommande :

Aux Gouvernements national et provincial du Lualaba de :

-Prendre des mesures urgentes et adéquates pour protéger la vie de la communauté locale  de Manomapia en exigeant la société TFM à procéder purement et simplement à la délocalisation, à l'indemnisation et à la réinstallation des membres de cette communauté   vers un autre lieu viable ;

-Mettre sur pied une commission mixte constituée, notamment de l'ACE, de la DPEM et du  FNPSS pour assurer le suivi du bon retour du prochain processus de délocalisation,  d'indemnisation et de réinstallation de la communauté de Manomapia conformément aux  dispositions des articles 26 , 29 et 30 de la directive relative à la délocalisation du  règlement minier révisé en 2018 et à l'esprit de l'édit provincial du Lualaba relatif à la  délocalisation, la relocalisation et l'indemnisation.

A l'ACE, la DPEM et le FNPSS de :

S'impliquer dans le suivi du dossier des impacts des activités de TFM sur une communauté  de Manomapia en veillant sur le respect strict des normes en la matière, notamment  des dispositions de la directive relative à la délocalisation ;

-Éviter les erreurs de la commission ah doc en charge du dossier Kabombwa, qui avait mis  plus l'accent sur l'argent que l'application de la directive de la délocalisation qui veut que la communauté délocalisée en plus d'être indemnisée soit réinstallée ; 

A l'entreprise TFM de :

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  • -Procéder de toute urgence et sur base d'un plan clair et public à la délocalisation,  l'indemnisation et la réinstallation de cette communauté impactée en respectant les  normes et normes en la matière ;

    -Consulter et faire participer la communauté de Manomapia à toutes les phases du  prochain processus ;

    -Supporter les soins médicaux et indemniser les membres de la communauté pour tous les préjudices subis jusque-là.

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