"La RDC, une nation qui ne veut ni mûrir ni mourir...", [Tribune]

C'est l'intitulé d'une nouvelle tribune rendue publique ce vendredi 30 juin en marge de la commémoration du 63ème anniversaire de l'indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), par le Coordonnateur du mouvement "Citoyen Inconnu", Awazi Nengo Mème.

Dans cette tribune envoyée à elections-net.com, l'auteur déplore "la relégation dans les oubliettes de notre mémoire collective en injectant dans le langage congolo-zaïrois, le terme "commémoration dans la méditation". C'est ce qui est selon lui, à la base de tous les malheurs que connaît le pays depuis son accession à la souveraineté tant nationale qu'internationale. 

Ci-dessous l'intégralité de sa tribune :

La République démocratique du Congo, une nation qui ne veut ni mûrir ni mourir. Et pour cause, mesdames, mesdemoiselles et messieurs, bien chers inconnus ;

30 juin 1960 - 30 juin 2023, la République démocratique du Congo commémore le 63ème anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Si 63 années de naissance représentent la fleur de l'âge pour un individu qui aurait franchi plusieurs étapes de sa maturation, la République démocratique du Congo demeure jusque-là une nation qui ne veut ni mûrir en sachant s'assumer comme État mature dans tous les domaines de la vie ; ni mourir en luttant toujours entre la vie, comme étant responsable et respectable, et la mort devant les différentes menaces qu'elle subit de la part de la fameuse communauté internationale, et dans laquelle elle se débat comme un diable dans un bénitier sans réussir réellement à s'en débarrasser ni à se laisser prendre. 

La cause de tous ces malheurs revient à la relégation dans les oubliettes de notre mémoire collective en injectant dans le langage congolo-zaïrois, le terme "commémoration dans la méditation". 

Alors qu'aux États-Unis d'Amérique, la journée du 04 juillet appelée "Indépendance Day", où commémore la déclaration d'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne, le 04 juillet 1776, est accompagnée de grandes festivités qui pendant toute la journée et des allocutions des officiels dans le but de réveiller la mémoire des jeunes sur la victoire en vue de faire grandir dans la jeunesse montant le sens de la vaillance ;

Alors qu'en France, la journée du 14 juillet, instituée par la loi Raspail du 06 juillet 1880 comme fête nationale, en mémoire de la célèbre journée du 14 juillet 1789 avec la prise de la Bastille, symbole de la fin de la monarchie absolue ;

Pendant qu'en Belgique, la loi du 27 mai 1890 a fait de la date du 21 juillet une journée de grande jeûne en commémoration de la prestation de serment de  Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha premier rois de Belges, marquant le début d' une Belgique indépendante, chez nous par contre, on préfère mobilisateur des gens et des moyens pour fêter les anniversaires de naissance des hommes plus forts au pouvoir ainsi que la mémoire de leur arrivée à ce pouvoir. 

La tradition a commencé à s'évaporer sous la deuxième République avec le grand Maréchal qui avait bien éludé la journée du 30 juin pour effacer la mémoire des pères de l'indépendance et inculquer dans les cœurs des jeunes sa célébrité individuelle. La date du 14 octobre était portée de tous les éloges au point d'en faire la journée de la jeunesse tandis que le 23 novembre était considéré comme une journée d'exploitation. On pouvait même fêter un certain 24 juin comme journée de poisson en lieu et place du doux soleil du 30 juin. Le changement de l'hymne national ne l'était-il pas pour cette raison ?

Jusqu'à nos jours, la tendance est restée la même, celle de commémorer la journée du 30 juin dans la méditation comme si c'est elle qui a entraîné la malédiction sur le peuple congolais. C'est ainsi que les générations de 1965 à nos jours, ne pigent ni ne comprennent rien de l'histoire de notre souveraineté, de la vaillante histoire de la conquête de notre indépendance qu'elles sont prêtes à brader à vil prix au profit des puissances d'argent. 

Mesdames, mesdemoiselles et messieurs ; biens chers inconnus ;

Le célèbre chroniqueur camerounais Alain Foka ne cesse de nous rappeler chaque instant que nul n'a le droit d'effacer une page de l'histoire tandis qu'un peuple sans histoire, est un corps sans âme. Où est alors l'âme congolaise si nous écartons de notre mémoire, la solennité de la date du 30 juin, ainsi que les péripéties qui l'ont entourées ? Nous sommes devenus des congolais sans âme, et partant, sans dignité, sans identité, et sans honneur. On se rend compte, mesdames, mesdemoiselles et messieurs, qu'une grave déperdition morale s'est infiltrée dans notre jeunesse dont la conduite se déprave de plus en plus à la suite de cette déculturation et la défaillance du sens du patriotisme. Rares, sont aujourd'hui les jeunes qui se consacrent à la défense de la patrie, tandis que l'éducation à la citoyenneté, 

Alors que la centrale électorale vient de convoquer l'électorat pour les élections législatives de 2023, les politiciens sans scrupules arment cette jeunesse sans culture pour proférer des insanités et débiter des propos mensongers, surtout vexatoires à l'endroit des autres concurrents. Et cette jeunesse qui n'a aucun souci du lendemain, qu'il ne sauve pas incertain, se laisse instrumentaliser sans fouiller les réalités de choses. Tout cela à cause de la sous-information et de la drogue morale. Une situation déplorable que les commentaires eux-mêmes, ont déjà du mal à éradiquer. Et cette tendance vous la lisez même dans certaines personnes adultes. Jaloux de leur situation créée par eux-mêmes dans l'élan de cette folle jeunesse qui se passe, qu'ils ont choisi, 

Voilà pourquoi, mesdames, mesdemoiselles et messieurs, dans cette journée commémorative du 63ème anniversaire de l'indépendance de ce pays, qui mérite mieux que ce qu'il récolte de ses fils et de ses filles, journée qui coïncide avec le troisième anniversaire de votre , le citoyen inconnu annonce officiellement ce jour, la mise en œuvre de deux programmes spéciaux appelés : "Université citoyenne" pour le premier, ayant pour mais d'univesaliser les péripéties importantes de l'histoire de notre pays, où les jeunes peuvent se se ressourcer à leur gré des faits, des événements et des actes qui concourent à l'histoire de ce grand Congo ; et "la case citoyenne" pour le second,

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