Le président américain avait promis tout le long de la campagne qu’il gracierait les manifestants qui ont envahi le Capitole le 6 janvier 2021. C’est chose faite.
Il n’a pas perdu de temps. Juste après son investiture ce lundi 20 janvier, le président américain Donald Trump a annoncé devant ses partisans réunis dans la Capital One Arena à Washington D.C. qu’il allait gracier les émeutiers du 6 janvier 2021, qui avaient pris d’assaut le Capitole. Il en avait fait la promesse pendant sa campagne.
Arrivé sur scène ovationné par la foule, le républicain a tout de suite annoncé qu’il fallait « commencer le travail ». Il a alors évoqué pendant une courte seconde les otages israéliens aux mains du Hamas qu’il faut « ramener à la maison » (Bring them home en anglais, le slogan des familles de victimes). Puis sans transition, il a parlé des « otages du 6 janvier ».
« Ce soir je vais signer des grâces pour les otages du 6 janvier, pour les faire sortir (de prison) », a déclaré le 47e président des États-Unis. « Dès que je pars d’ici, je vais au Bureau ovale et je signerai des grâces pour beaucoup de gens, beaucoup de gens », a-t-il ajouté. Il n’en a pas dit plus à ce stade.
« Ce ne sont pas les mots qui comptent mais les actes »
Quelques minutes plus tard, il s’est mis en scène et a signé de nombreux décrets notamment sur le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat ou encore la fin du télétravail pour les fonctionnaires. Il a ensuite pris la route de Maison Blanche et directement signé le décret de grâce pour environ 1 500 manifestants, ainsi que 6 commutations de peine.
Plus tôt dans l’après-midi, Donald Trump avait révélé qu’il voulait parler des « otages du J6 [January 6, c’est-à-dire 6 janvier, NDLR] » dès son discours d’investiture mais que son équipe lui avait déconseillé. « Je voulais en parler mais ils ont dit, s’il vous plaît n’en parlez pas tout de suite. Vous pouvez en parler demain. J’ai dit pourquoi pas maintenant ? », a-t-il raconté.
« Je voulais parler des otages du J6 mais vous savez, ce sont les actes qui comptent et pas les mots », avait-il poursuivi. Ils étaient des centaines, il y a quatre ans, à envahir le Capitole pour protester contre la certification des résultats de l’élection, refusant d’accepter la défaite de leur champion face au démocrate Joe Biden.
Donald Trump non plus n’a jamais accepté sa défaite, et son investiture déplacée sous la rotonde du Capitole sonne comme une revanche. La signature du décret de grâce présidentielle pour les émeutiers mise en scène au cœur de la Maison Blanche est un autre symbole du retour triomphant du républicain au pouvoir.
Ce décret a suscité l’ire de l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui a jugé que cet acte était une « insulte au système judiciaire » américain. « Il est honteux que le président ait décidé de faire de l’abandon et de la trahison des policiers, qui ont risqué leur vie pour arrêter une tentative de subversion du transfert de pouvoirs, une de ses principales priorités », a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Avec huffingtonpost.fr
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