Des inspecteurs et agents de l'éducation de la province éducative Tshopo I, ont annoncé ce samedi 17 mai sur les ondes de Radio Okapi le début de la grève.
Cette décision lourde a été prise à l'issue d'une assemblée générale tenue à Kisangani, et plonge des centaines d'élèves dans l'incertitude.
À l'origine de cette grève : le non-paiement de la prime de fonction spéciale, pourtant déjà payé aux inspecteurs d'autres provinces depuis l'année dernière. Une injustice que ces professionnels de l'éducation ne peuvent plus tolérer. « L'État congolais avait octroyé la prime spéciale à toutes les provinces, mais l'Inspecteur général n'a pris en compte que certaines d'entre elles », déplore David Libana, secrétaire provincial des grévistes.
Dans une province déjà confrontée à tant de défis, l'arrêt des activités pédagogiques – y compris les épreuves certificatives – résonne comme un coup de tonnerre. L'examen d'État, tant attendu par des milliers de jeunes, se retrouve aujourd'hui menacé. Loin d'être un simple mouvement de protestation, cette grève révèle un malaise profond et une fracture entre le discours officiel et la réalité vécue sur le terrain.
La douleur est d'autant plus grande que ce sont les élèves, innocents et pleins d'espoir, qui en paient le prix. Peut-on vraiment sacrifier leur avenir pour une question de lenteur administrative ou d'indifférence politique ? Combien de temps encore faudra-t-il que des revendications légitimes soient ignorées avant qu'une réponse équitable ne soit apportée ?
Les inspecteurs de Tshopo ont fait leur choix : ils n'iront plus au service tant que la justice ne leur sera pas rendue. « Si on nous paie aujourd'hui, on rentre aujourd'hui. Si on nous paie demain, on rentre demain », martèle David Libana. Mais chaque jour de silence des autorités est un jour de perdu pour l'éducation des enfants.
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