Tshopo: des habitations et commerces illégales s'érigent en profanation des tombes à Kisangani


Déboires, calvaire, chemin de croix ne sont pas suffisants pour qualifier le degré d'atrocité que subissent les habitants de la Cité Paradis, bloc Motumbe dans la Commune Makiso. Les plus touchées sont des femmes qui s'occupent des ménages qui sont obligées d'effectuer de longs déplacements jusqu'au marché central pour se procurer des denrées alimentaires et autres produits de première nécessité par manque d'un marché public et inexistant dans cette cité située au PK 5 sur l'axe ancienne route Buta.

Pour exprimer leur ras-le-bol, la population décide d'occuper la partie restante du cimetière du Grand Séminaire déjà à problème, car spolié et profané depuis 2015.


Dans une déclaration faite ce lundi 09 septembre 2019 devant un parterre d'hommes et femmes, jeunes et vieux, Me Zéphyrin Motute Ngiengi, porte-parole de ces habitants, déclare que l'érection de ce marché est consécutive aux multiples plaintes adressées vainement aux autorités compétentes.

Une autre raison avancée est d'ordre sécuritaire. Il y a quelques jours, un jeune, au nom de Issa, tombé entre les mains des inciviques, a trouvé la mort à cet endroit.

La population déçue de l'attitude des autorités qui ne veulent pas mettre fin à cette profanation qui n'a que trop duré.

Des clôtures du type Mur de Berlin y sont construites sur des tombes des tiers.
Ce qui pousse la population à exiger le maintien de ce marché ainsi créé tant que pousseront comme des champignons, toutes les clôtures se trouvant dans l'enceinte de cimetière.
En mémoire de ce jeune assassiné, les habitants de la Cité Paradis ont débaptisé cet espace commercial "Marché Issa".

Contacté, le Bourgmestre de la Commune Makiso déclare partager sa compassion avec cette population de la Cité Paradis dont il reconnait la pertinence de sa revendication qui du reste, est fondée. Toutefois, Olivier Katanga Masudi note qu'il se reconnaît qu'il se pose réellement un problème d'espace pour abriter un marché au bloc Cité Paradis, car toutes les parties y réservées pour les différents équipements sociaux notamment le marché, ont été, pour reprendre ses propres termes" bousillées et spoliés par les services de tutelle".

Il ajoute que l'option des négociations plutôt que de la force est privilégiée pour une solution durable.

L'esprit de cette population en colère est de voir aussi toutes les clôtures et bâtisses qui y pullulent si l'on veut détruire ce marché. Ainsi justice sera faite et ça éviterait la politique de deux poids deux mesures.

Si la construction sur le cimetière s'appelle profanation et spoliation, qu'en sera-t-il pour l'érection d'un marché sur le même cimetière?

Pompon B.


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