Quelques heures après la présentation à la presse de citoyens chinois arrêtés par les autorités, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, fait face à une montée de tension.
La société civile, ainsi que plusieurs structures et mouvements citoyens, s'opposent fermement à toute forme d'« ingérence » de Kinshasa dans cette affaire.
Sous la direction de Néné Bintu, présidente du bureau de coordination de la société civile, un sit-in a été improvisé devant le cabinet du gouverneur pour dénoncer le transfert prévu des cargaisons d’or et d’argent vers Kinshasa. Selon des rumeurs persistantes, des pressions intenses seraient exercées pour que ces biens soient envoyés dans la capitale.
Les trois Chinois, présentés à la presse dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 janvier 2025, auraient été arrêtés en possession d’une quantité d’or estimée entre 10 et 12 lingots, ainsi que d’environ 400 000 dollars américains en liquide.
Les manifestants, brandissant des calicots, dénoncent un système mafieux prétendument soutenu par certaines autorités, censées défendre le développement de la province du Sud-Kivu. Ils exigent que ces richesses saisies soient utilisées au profit de la province.
Au-delà de ce sit-in, une marche pacifique est prévue pour le mercredi 8 janvier par le bureau de coordination de la société civile, dans le but de s’opposer à toute intervention de Kinshasa dans la gestion des ressources minières du Sud-Kivu.
Par ailleurs, il convient de rappeler que récemment, 17 autres ressortissants chinois avaient été arrêtés pour exploitation minière illégale à Rubimbi, dans le territoire de Walungu. Cependant, 14 d’entre eux auraient été libérés « frauduleusement » sans l’autorisation du gouverneur, ce qui a suscité l’indignation de la population locale.
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