Les rebelles du M23 sont accusés d'avoir semé le chaos lors de leur retrait des hauts plateaux de Kalehe, dans l'est de la République démocratique du Congo. Pillages, extorsions et violences ont marqué leur passage, selon des témoignages concordants.
À Kasheke, cœur commercial de la zone, les kiosques et boutiques ont été exclusivement vides. Des sources locales rapportent que les rebelles, en mouvement depuis les localités de Bushaku 1, Bushaku 2 et Kayeye, ont dépouillé les passants de leurs téléphones et de leur argent. Certains jeunes ont été forcés de transporter les bagages des combattants, sous la contrainte.
Le long de la route nationale numéro 2 (RN2), des habitations ont été pillées. Des témoins évoquent des tirs nourris et des explosions, obligeant les habitants à se cloîtrer chez eux, terrorisés.
La tension est montée d'un crâne à Irambo, où les combattants Wazalendo ont tenté de freiner l'avancée du M23. Les affrontements, qui ont duré plus d'une heure, ont coûté la vie à un jeune homme abattu dans l'enceinte de la paroisse catholique locale.
La progression du M23 s'est poursuivie en direction de l'aéroport de Kavumu, laissant derrière elle de nouvelles destructions. À Civanga, dans le territoire de Kabare, les installations du Parc national de Kahuzi-Biega, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, ont été vandalisées, dénonçant plusieurs défenseurs des droits humains.
Face à cette escalade, les voix s'élèvent pour dénoncer l'impunité persistante des exactions commises par les groupes armés dans la région.
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