Le football congolais continue de plus en plus sa descente aux enfers avec une panne sèche de bons résultats depuis près de 6 ans où l’on note à la clé des contre-performances qui accentuent les inquiétudes sur l’avenir de ce sport roi en République Démocratique du Congo.
Après la récente élimination humiliante des léopards A’ à la phase des groupes du championnat d’Afrique des nations Algérie 2022, les indicateurs sont en rouge et étalent une marque de régression décriante du football congolais dans une compétition où l’on pouvait parier sur le statut de favori pour une nation qui a remporté à deux reprises sur 7 éditions cette messe réservée aux joueurs évoluant au pays.
*_La RDC n’y arrive plus !_*
Depuis 2016, année du dernier sacre sous l’ère Florent Ibenge, la RDC n’y arrive toujours pas avec au compteur une non participation en 2018 ; une élimination en 2020 à l’étape de quart de finale face au pays hôte, le Cameroun et récemment sortie à la phase des groupes de l’édition 2022 par le Sénégal.
*_Qu’est-ce qui pourrait justifier cette contre-performance ?_*
On ne planifie pas l’échec dit-on, mais l’on peut échouer par manque de planification. L’amateurisme est le seul mot qui régit le football congolais et qui s’avère comme élément déclencheur de cette chute libre.
Alors que d’autres pays tels que la Mauritanie, l’île de Madagascar, l’Ouganda et autres jadis absents de la scène continentale s’activent d’une manière exponentielle à réfléchir sur les véritables questions pouvant faire avancer leur football, la RDC reste sur des spéculations sur papier d’une grande nation de football sans effort comptant sur la « Baraka » dans un sillage englouti par des tâtonnements, les désordres, les intérêts égoïstes,etc.
Le championnat national, moteur de la performance de l’équipe locale reste plus que jamais dans la rue, avec une organisation biaisée, des éditions sans issue finale, des champions fabriqués, une absence totale d’adversité, bref un désordre bien organisé enfonçant de plus en plus le niveau du football congolais.
Les conséquences de cet amateurisme ne sont pas à chercher ailleurs. Depuis 2017, aucun club congolais n’arrive à atteindre le dernier carré des interclubs de la CAF pourtant avant ces années l’on pouvait voir une équipe du TP Mazembe plusieurs fois sur le toit continental, un v.club deux fois finaliste faisant la force de toute une nation avec une performance hors gamme.
*_Un problème d’hommes ?_*
« Il n’y a pas de mauvaise troupe, il n’y a que des mauvais chefs » dit une sagesse. L’entière responsabilité de cette forte désillusion est à mettre à la disposition des dirigeants du football congolais qui brillent par des tâtonnements, l’amateurisme, privilégies des intérêts égoïstes au point de tuer complètement le football congolais.
Avec une fédération démissionnaire, un ministère des sports qui se distingue dans l’ingérence; des querelles entre ces institutions qui régissent le football congolais, la conclusion se dégage de cet effet que le football congolais se repose sur des hommes dits, forts en lieu et place de construire des institutions fortes.
*_Les Remèdes_*
Le renouvellement de la classe dirigeante du football congolais, l’assainissement du milieu, la révisitation des textes qui régissent ce sport roi, le sérieux, la mise en place des moyens pour la relance des équipes d’âges, des centres de formation et la viabilité du championnat national s’avère des principaux éléments pour sortir le football congolais de ce trou noir.
Il n’est jamais tard pour faire mieux, dit-on, la RDC devra rapidement se relever afin de revenir en force et réussir les prochaines échéances avec un fort défi au mois de Mars prochain pour l’équipe seniors en forte difficulté dans le groupe I des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations Côte d’Ivoire 2024, dernière avec 0 points après deux sorties.
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