Rwanda : une année après, toujours pas de lumière sur le "suicide"du chanteur de gospel  Kizito Mihigo s'alarme Human Rights Watch


17 février 2020- 17 février 2021, jour pour jour, déjà une année depuis le décès du chanteur rwandais Kizito MIHIGO. En ce qui le concerne, cet artiste né d'une famille Tutsi fut l'un des plus grands auteurs-compositeurs de la musique au pays de mille Collines.

Pour plusieurs, Il reste l'image de la détermination pour la défense d'une cause noble et surtout la vérité, quel que soit le camp d'appartenance naturelle.

Célibataire, âgé de 39 ans, Kizito Mihigo a quitté la terre des vivants sans laisser un enfant.

Les informations regroupées par Election-net. Com précise qu'Il était détenu dans un cachot en ville de Kigali peu après son arrestation tentant de traverser vers le Burundi. Il était retrouvé mort dans sa cellule. D'après les sources policières, Kizito se serait pendu usant de ses draps.
Une version non "convaincante" pour l'église catholique rwandaise aurait pensé à une exécution plutôt qu'un suicide.

Contexte

D'après une source, "Kizito MIHIGO a survécu au génocide rwandais. Il fut attaqué par les autorités en place parce qu'il prêchait le pardon et beaucoup plus pour ses chansons qui démontraient la part de responsabilité de toutes les deux ethnies au Rwanda dans le génocide".

Parmi les chansons phares figurent "igisobanuro ky'urupfu"( la signification de la mort). Dans cette chanson Kizito a fait savoir ses convictions raison pour laquelle la chanson était interdite aussitôt son lancement sur le territoire rwandais. Elle a été retirée des plateformes de téléchargement. "La mort est un mal absolu, mais elle nous est un chemin vers le bien le plus absolu. La mort est la porte qui nous conduit vers le créateur. En kinyarwanda, mourir c'est répondre à l'appel de Dieu", a dit expliqué cet artiste.

A partir de mars 2014, Kizito constatait que "ses chansons étaient bannies des radios et télévisions nationales et pro gouvernementales et que les proches du pouvoir le fuient".

"Au début du mois d'Avril 2014, Kizito Mihigo était enlevé et détenu au secret plusieurs jours, torturé, menacé de mort. Il a indiqué d'avoir été régulièrement critiqué pour sa chanson durant sa détention au secret".

Notons que les autorités en place l’auraient accusé "des liens avec diverses rébellions armées, dont le Congrès national rwandais et les Forces démocratiques de libération du Rwanda".

Dans un entretien diffusé mercredi sur son site, l’ONG Human Rights Watch déplore le manque de lumière dans la mort de ce chanteur de Gospel, Lewis Mudge en charge de l’Afrique centrale indique que malgré sa libération en septembre 2018, le chanteur était dans le collimateur des autorités rwandaises, : « Kizito était menacé directement par les autorités. Moi-même j’ai discuté avec Kizito, quelques jours avant qu’il ait décidé d’essayer de quitter le pays, encore une fois, il m’a raconté comment il était menacé, comment il était forcé de dénoncer les opposants du Rwanda, de dénoncer les acteurs dans le domaine des droits de l’homme.

Bénédicte Matondo


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