Aleksandar Vulin, le vice-Premier ministre serbe et ancien chef des services de renseignement, a rencontré mercredi 4 septembre en Russie le président Vladimir Poutine, moins d'une semaine après l'achat d'avions de combat français Rafale par la Serbie.
Aleksandar Vulin, qui fait l'objet de sanctions américaines, avait démissionné en novembre 2023 de son poste de chef des services de renseignement. « Les États-Unis et l'Union européenne demandent ma tête pour ne pas imposer de sanctions à la Serbie », avait-il alors affirmé. Il a ensuite été nommé vice-Premier ministre au printemps, après la victoire du parti du président Aleksandar Vucic aux dernières élections.
Aleksandar Vulin et Vladimir Poutine se sont rencontrés en marge d'un forum économique organisé à Vladivostok.
La Serbie, « un allié de la Russie »
La Serbie n'est pas seulement « un partenaire stratégique », mais « un allié de la Russie », a déclaré le vice-Premier ministre lors d'une intervention retransmise en direct. « Dirigée par Aleksandar Vucic, la Serbie ne deviendra jamais un membre de l'Otan, n'imposera jamais de sanctions à la Russe, et n'autorisera jamais que des actions anti-russes soient menées depuis son territoire. »
« Nous attendons [le président Vucic] lors du sommet des Brics à Kazan, nous lui avons envoyé une invitation », a de son côté déclaré Vladimir Poutine au début de la réunion. Le président russe a également souligné le « rôle important » de la Russie dans l'approvisionnement serbe en gaz – tout en soulignant que le contrat en cours prenait fin en mars 2025. « Nous en parlerons également, il y a des choses qui doivent être résolues », ajoute-t-il.
L'espoir d'éloigner Belgrade de Moscou
La Serbie, qui n'a jamais imposé de sanction à la Russie depuis février 2022, maintient de bonnes relations avec Moscou, et Aleksandar Vulin en est l'un des architectes.
La France, qui a aidé fin août à la vente de douze avions de combat Rafale par Dassault Aviation à la Serbie, espère ainsi éloigner Belgrade de Moscou, qui fournissait jusqu'à présent des avions de combats à la Serbie. « L'achat de Rafale a été fait pour des raisons militaires », a déclaré le vice-Premier ministre serbe à l'agence russe Tass dès le lendemain, « et n'aura en aucun cas un impact négatif sur les relations entre la République de Serbie et la Fédération de Russie ».
Avec RFI
Powered by Froala Editor
Lire Aussi:
leave a reply