Traitant le fichier électoral rendu public par la commission électorale nationale indépendante (CENI) de faux parce que ne comprenant pas les électeurs de 3 territoires, (Rutshuru, Masisi et Kwamouth), Adolphe Muzito, président national de Nouvel Élan, un parti de l'opposition, saisit distinctement le président de l'Assemblée nationale.
Dans une lettre adressée à Christophe Mboso dont une copie est parvenue à elections-net.com, il estime que le nombre du 45.162.205 avancé aurait selon lui été rationnel, s'il n'était pas fictif du fait que le total additionnel de 1.220.314 d'enrôlés qui en fait partie n'est que théorique car l'enrôlement dans ces trois territoires n'ayant jamais eu lieu.
"Elle a préconisé (CENI) d'organiser les élections sur toute l'étendue du territoire national en dépit du fait que l'identification de Rutshuru, Masisi et Kwamouth (16 sièges en manque, soit 1.220.314 d'électeurs ou 2,78 % du scrutin présidentiel en moins", souligne-t-il.
Cependant, ajoute notre source, dans les provinces du Nord-Kivu et du Mai-Ndombe, la CENI a décidé d'une chose et de son contraire, car elle a imputé à ces dernières respectivement 47 sièges pour le Nord-Kivu et 12 sièges pour le Mai-Ndombe, sans leur allouer le nombre d'électeurs correspondants, "dans le total d'électeurs enrôlés ou à enrôler sur l'étendue du territoire, l'enroulement n'ayant pas eu lieu dans ces 3 territoires."
"Ainsi, par exemple, le Nord-Kivu a eu 3.026.907 au lieu de 4.246.969 électeurs", remarque-t-il.
Il faut rappeler qu'après cette répartition, la ville province de Kinshasa se retrouve avec 56 sièges, le Grand Kivu avec 91, le Grand Katanga avec 74, le Grand Kasaï avec 68, le Grand Équateur avec 57, la Province Orientale avec 63, le Grand Bandundu avec 53, le Kongo Central avec 24 et le Sankuru avec 14.
À l'issue de cet audit, plus de 3 millions d'électeurs ont été retirés. En 2011, le nombre d'enrôlés était de 32.024.640, en 2018 de 40.371.439 et 2023 de 43.955.181.
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