La ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner est intervenue le mardi 08 octobre devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies lors de la séance d'information sur la région des Grands Lacs et la mise en œuvre de l'accord -cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région.
Elle a relevé au cours de son intervention, les différents obstacles qui freinent le processus de Luanda. Thérèse Kayikwamba Wagner a épinglé premièrement « le plan harmonisé pour la neutralisation des FDLR et le désengagement des forces ».
Elle a informé au conseil que "la RDC a élaboré un plan précis, mais le Rwanda ne propose qu'une promesse de retrait sans garanties. Ce déséquilibre compromet la paix". Elle a ajouté que "pour un plan crédible, les deux volets doivent être mis en œuvre simultanément".
En sus, elle a pointé le rejet par le Rwanda de toute clause de responsabilité dans un accord de paix, comme deuxième obstacle au processus de Luanda, soulevant des questions sur son engagement sincère envers la paix. " La RDC accepte d'être responsable de ses actes, car la responsabilité est essentielle pour résoudre les conflits. Sans elle, il n'y a ni confiance, ni paix durable", a-t-elle déclaré.
Le troisième obstacle identifié par Thérèse Kayikwamba Wagner est l'insistance de la RDC sur un mécanisme de justice régional pour les violations du droit international liés à la résurgence du M23 en 2022. « Le Rwanda refuse d'inclure ce mécanisme dans l'accord de paix, révélant son intention d'échapper à la Justice", a-t-elle fait savoir au conseil de sécurité de l'ONU.
Ci-dessous l'intégralité de son intervention :
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