L'élection des membres du bureau définitif du Sénat de la République Démocratique du Congo (RDC), cristallise l'actualité politique de la République Démocratique du Congo (RDC). Cet scrutin destiné à élire les sept membres censés diriger le bureau définitif de la chambre haute du parlement congolais va depuis environ un mois de report en report.
Ce matin du vendredi 09 août, soit à la veille de l'élection programmée le samedi 10 août, le premier secrétaire du bureau d'âge du Sénat, Ivan Kazadi Kankonde a de nouveau annoncé le report sine die dudit scrutin, le troisième de la série, alors que les candidats déjà connus, ont commencé leur campagne électorale depuis minuit et se préparaient à la plénière prévue ce même vendredi pour la présentation de leur discours de campagne devant leurs collègues sénateurs.
Comme pour les reports précédents, des raisons officielles sont données, et cette fois-ci, c'est un risque sécuritaire qui est évoqué. Par ailleurs, les raisons sont autres que celles annoncées en public. L'absence du consensus au tour du ticket de l'Union Sacrée de la Nation est à la base de cet énième report, vont rapidement révéler des sources bien introduites au sein de la coalition présidentielle. Par ce nouveau renvoi du scrutin, la mouvance présidentielle tente de trouver un consensus de dernière minute, ajoute les mêmes sources.
Ces informations se confirment dans la journée avec l'apparition d'un communiqué signé par le très contesté Augustin Kabuya qui se reconnaît toujours coordonnateur de l'Union Sacrée de la Nation, conviant les dirigeants des partis et regroupements politiques de l'Union Sacrée de la Nation ayant au moins un sénateur dans la chambre haute du parlement, à prendre part à la réunion conjointe avec le présidium de l'USN ce vendredi 09 août 2024 à 15 heures à son bureau du secrétariat général de l'UDPS en vue de la "finalisation du ticket USN au bureau définitif du Sénat".
Pour plusieurs observateurs et analystes, c'est une réunion de "tous les enjeux et tous les dangers" pour la famille politique du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ces analystes et observateurs estiment que la décision qui sera prise à l'issue de cette réunion déterminera l'avenir et le devenir de cette méga plateforme qui a travaillé pour la réélection de Félix Tshisekedi à un second mandat. Certains pensent qu'une mauvaise décision pourrait occasionner l'implosion de l'Union Sacrée de la Nation.
Quelle est la bonne décision à prendre ?
Cette question taraude les esprits du commun de mortel à telle enseigne que chacun répond de sa façon selon que l'on est d'un camp ou d'un autre parmi les nombreux camps des candidats à ce scrutin qui divise à la majorité parlementaire.
Alors que les partis et regroupements de l'USN sont partis à cette élection en ordre dispersé, avec de multiples candidats déposés à l'absence d'un ticket unique, chaque camp estime que la bonne décision serait celle qui tiendrait compte de sa candidature. Cette bonne décision semble donc difficile à trouver, mais pas impossible à condition que les différents acteurs arrivent à transcender leurs égos en faisant des concessions pour permettre à l'Union Sacrée de voir le bout du tunnel. Dans le cas contraire, il y a lieu de craindre que le bateau « USN », ne puisse commencer à tanguer, concluent plusieurs observateurs.
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