Les mesures dictées par la ministre de l'Éducation nationale et nouvelle citoyenneté Raissa Malu Dinanga, pour la rentrée scolaire 2024-2025 sont fortement exprimées par le député national Steve Mbikayi du regroupement politique AAAP, membre de l'Union Sacrée de la Nation.
Dans sa tribune libre n° 48 consacrée à ces mesures, cet ancien ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire dénonce la "routine et le nivellement par le bas".
"Mme la Ministre de l'EPST ( Éducation ? ) a pris un train des mesures en rapport avec la rentrée scolaire en nous chantant la même antienne :
- Pas de perception des frais scolaires avant la rentrée ;
- Inscriptions gratuites;
- Aucun élève ne peut être chassé suite au non paiement des frais scolaires ;
- Pas de test d'admission…
- Pas de vente d'uniforme par les écoles tutti quanti", écrit Steve Mbikayi d'entrée de jeu.
Pour Steve Mbikayi, "dès lors que le ministère de l'EPST revient sur les mêmes choses chaque année avant la rentrée scolaire, il ferait mieux d'enregistrer ces mesures sur un disque qui sera joué pendant toutes les grandes vacances".
À lui d'ajouter :
" Le plus étonnant est que les mesures prises et reprises ne concernent que la forme. Rien sur le fond de l'enseignement dont la baisse de niveau est constante ; Rien sur les conditions dans lesquelles les élèves étudient et les enseignants travaillent. En pleine capitale , dans des communes périphériques bcp d'élèves étudiant à même le sol. Pas de bibliothèque, pas de recyclage des enseignants ; Beaucoup d'enfants terminent le cycle primaire , et même secondaire , sans savoir ni lire ni écrire.
Les familles nantes, dont celles des Ministres, Députés, Sénateurs, mandataires, directeurs d'entreprises… placent leurs enfants dans des écoles conventionnées bien réputées ou dans des écoles privées de renom. L'égalité des chances voudrait que le ministère s'occupe plus du sort du plus grand nombre d'enfants qui fréquentent les écoles défavorisées".
Ce promoteur d'école estime que "pour accompagner la gratuité de l'enseignement cher au président de la République que nous encourageons et soutenons, la patronne de l'EPST devait s'attarder sur cette problématique et lutter pour l'augmentation du budget alloué à son secteur ( Un combat que nous aurons aussi à mener à l'Assemblée nationale) en vue de désengorger les salles de classes pléthoriques en construisant de nouveaux bâtiments, en équipant les écoles, en recyclant les enseignants et en améliorant leurs conditions sociales".
Certes, ajoute-t-il, tout ne pourra pas changer comme par une baguette magique tant la destruction de notre système éducatif a commencé depuis belle lurette.
À Steve Mbikayi d'exprimer son regret en ces termes : " Nous sommes étonnés de constater que Madame la Ministre, comme ses précédentes, au lieu d'aller à l'essentiel revient sur la vente des uniformes, la gratuite des inscriptions, les acomptes, les tests d'admission… Pour la Ministre, les élèves doivent être inscrits sans évaluation de niveau.
Dans un pays où les gens fabriquent les bulletins et même les diplômes dans des cyber cafés, pour elle, les écoles n'ont pas le droit de connaître le niveau des élèves qu'ils inscrivent ou de refuser les cancers. Chaque élève devra être inscrit dans la classe de son choix. Et ces mesures concernent aussi les privés. Consulaires aussi ? Même dans des pays où l'État subventionne les écoles privées, il ne leur impose pas le mode de fonctionnement".
En prenant ces décisions juste dans le but de plaire à l'opinion, poursuit-il, "la Ministre est consciente que même les écoles publiques (Surtout catholiques) ne lui obéiront pas. Ou, prendre des mesures non applicables fragilise l'autorité de l'État.
Par exemple, la patronne de l'EPST sait pertinemment bien que dans toutes les écoles sérieuses, d'ici comme d'ailleurs, les inscriptions ne sont jamais gratuites et les nouveaux élèves ne peuvent pas être exemptés du test d'évaluation de niveau à l'inscription. Les papiers et stylos utilisés par les candidats sont achetés. Et les correcteurs sont primés avec les frais payés à l'inscription".
À lui de chuter : "Tout en lui souhaitant pleins succès dans son travail, nous lui conseille d'accompagner la vision du Chef de l'État dans ce noble secteur en s'occupant de l'essentiel. Et l'essentiel,c' est l'amélioration de la qualité de l'enseignement, des conditions sociales des enseignants, redorer le blason de nos diplômes en luttant contre la fraude et la tricherie…Faire autrement, c'est niveler notre enseignement par le bas".
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