Au lendemain de la promulgation par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de la Loi des Finances 2025, chiffrée à 51.553,54 milliards de francs congolais, l' association sans mais mentionnée Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local ( CREFDL), une initiative d'un groupe d'experts congolais (RDC), déplore la modicité des crédits alloués aux comités locaux de sécurité par cette loi des finances.
Dans un message posté ce lundi 23 décembre 2024 sur son compte X (Twitter), consulté par Election-net.com, révèle qu' il ressort de son analyse du budget 2025 que les crédits alloués aux comités locaux de sécurité sont de l'ordre de 28.275 $.
Cette organisation citoyenne explique que ce montant divisé par les 145 territoires que compte le pays, cela représente la modique somme de 195$/mois. Ce que déplore le CREFDL qui trouve ce montant dérisoire au regard des enjeux sécuritaires du pays et du rôle combien important que joue ces comités locaux de sécurité.
"#RDC #budget2025 : Après avoir analysé le #PLF il ressort que les crédits alloués aux comités locaux de sécurité sont de l'ordre de 28.275 $. Si l'on divise ce montant par 145 territoires cela donnera environ 195$/mois pour le fonctionnement de ces comités", écrit CREFDL
D'après cette structure, "les 195$ représentent une course de moto pour les différents déplacements de certains membres du comité local de sécurité œuvrant loin du chef-lieu du territoire. Et de marteler : « Une course de moto par mois pour sécurité nos territoires... »
Pour le CREFDL, « ce montant ne peut en aucun cas résorber les besoins exprimés par les administrateurs des territoires et ne permettra pas aux comités d'assurer la sécurité de la population ».
En République démocratique du Congo (RDC), les comités locaux de sécurité sont régis par le décret n°22/44 du 6 décembre 2022 portant création, organisation et fonctionnement des comités provinciaux et locaux de sécurité.
Ce décret stipule à son article 2 que « le comté provincial ou local de sécurité constitue un cadre d'échange d'informations, de résolution des problèmes et de formulation des recommandations sur les questions sécuritaires entre acteurs publics. Dans ce cas il est restreint.
Il constitue également une instance de concertation entre acteurs publics et acteurs non étatiques concernés ou directement par la question sécuritaire à traiter. Dans ce cas, il est élargi".
L'article 3 du même décret précise que le comité provincial ou local de sécurité a pour objet d'appuyer l'autorité provinciale et locale dans la gestion de l'ordre public.
Signalons que le vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières Jacquemin Shabani a annoncé le 24 novembre dernier, la mise en œuvre des comités locaux de sécurité en vue de dissuader les bandits communément appelés Kuluna. C'était lors du briefing de presse qu'il a co-animé avec son collègue de la Communication et Médias, au studio de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC 3), à Kinshasa.
« Nous allons mettre en place ces dispositifs à travers toutes les provinces parce que le phénomène de banditisme urbain est alimenté par les gens des quartiers qui insécurisent leurs concitoyens », avait déclaré Jacquemain Shabani.
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