RDC : vers la création d’un organe de régulation du secteur religieux

Sous la houlette du docteur et archevêque Léonard Matebwe Lamba Lamba, une structure dénommée : « l'Ordre Supérieur Épiscopal du Congo (OSEC) » sera lancée dans un avenir proche pour répondre aux écarts de conduite et abus constatés parmi les hommes de Dieu. Ainsi l'OSEC va s'ériger en tant qu'organe de régulation et d'interface, prêt à instaurer l'ordre et la moralité au sein du domaine ecclésiastique congolais.

Au cours d'une conférence de presse tenue récemment, l'archevêque Matebwe Lamba Lamba, a annoncé que la sortie officielle de l'OSEC est prévue le samedi 20 juillet 2024.

Cependant, il a précisé que l'OSEC se veut un rempart contre l'anarchie qui règne parfois au sein des communautés religieuses. Ayant le pouvoir d'entendre et de juger les hommes de Dieu déviants, cet ordre aspire à restaurer la confiance des fidèles et à réaffirmer les valeurs d'intégrité et de respect au sein de la spiritualité congolaise.

Il a ensuite indiqué que l'objectif principal de l'OSEC est de sanctionner les manquements à la déontologie épiscopale et de rétablir la cohérence doctrinale parmi les représentants religieux du pays.

« Comme son nom l'indique, c'est un ordre, l'Ordre Supérieur Épiscopal du Congo. C'est un organe de régulation et d'interface. Ce n'est ni une église, ni une estrade, ni une confession religieuse. Nous avons constaté en collaboration avec l’État congolais qu’il y a un désordre dans le domaine ecclésiastique. Nous avons remarqué que, tout comme les médecins qui ont leur propre ordre, nous, dans le domaine ecclésiastique, sommes confrontés à une cacophonie totale, où n'importe qui fait n'importe quoi », a expliqué l'archevêque Matebwe Lamba Lamba.

Et d'ajouter : « Ces désordres proviennent de deux sources : d'une part, des attaques extérieures où l'on nous accuse de tout et de rien, et d'autre part, de notre propre comportement irresponsable. « Nous avons constaté que certains hommes de Dieu tiennent des discours inappropriés, voire invraisemblables, et que certaines pratiques de délivrance vont jusqu'à des comportements inacceptables comme le déshabillage des femmes », conclut-il.