Alors que l'Est du pays sombre dans un conflit dévastateur, la République démocratique du Congo affiche une performance économique qui force l'admiration. Le Fonds monétaire international (FMI) vient de révéler une croissance à 6,5% en 2024, avec une prévision supérieure à 5% pour 2025. Un paradoxe qui interroge, mais s'explique.
Le secteur minier, moteur malgré tout
Malgré les dépenses imprévues liées à la guerre et ses conséquences humanitaires, l'économie congolaise tire son épingle du jeu grâce à son secteur minier, resté dynamique. Le FMI salue cette résilience, tout en alertant sur les risques d'un budget sous tension. La légère baisse attendue en 2025 s'explique par l'escalade sécuritaire, mais le pays reste sur une trajectoire positive.
Gouvernance et transparence : les défis à relever
L'accord préliminaire avec le FMI, qui doit encore être entériné fin juin, impose des mesures strictes : renforcement des recettes, réductions dans les dépenses superflues et accélération des réformes. La lutte contre la corruption et la fraude fiscale, notamment dans le secteur extractif, est plus que jamais une priorité.
Si la RDC parvient à concilier stabilité macroéconomique et réformes structurelles, elle pourrait transformer cette croissance en développement durable. Mais dans un contexte de guerre et de crise climatique, le chemin reste étroit. Le FMI mise sur la Facilité pour la résilience pour aider le pays à absorber les chocs.
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