C'est le ministre des Finances Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji qui l'a fait savoir au conseil des ministres du vendredi 17 février 2023. Il a rendu compte au conseil des ministres de la situation des finances publiques au 31 janvier 2023. Ce déficit est constaté en dépit de l'augmentation des recettes au courant du même mois de janvier 2023.
" En ce qui concerne les recettes mobilisées du 1er au 31 janvier 2023, elles sont de l'ordre de 1.151 milliards de CDF, contre une prévision de 1.098 milliards de CDF, soit un taux d'exécution de 105% par rapport aux assignations budgétaires annuelles. Comparé à janvier 2022, l'augmentation est de 12%", renseigne le temps compte rendu dudit Conseil des ministres.
Par contre, les dépenses sont restées supérieures aux recettes du mois, dégageant un déficit.
" Les dépenses se sont chiffrées à 1.659 milliards de CDF, laissant un déficit de 496 milliards", peut-on lire dans ce même document.
D'après toujours ce compte rendu, ce déficit est "occasionné principalement par les dépenses sécuritaires, les mises à la retraite ainsi que le fonctionnement".
En sus, ce document fait savoir que ce déficit "a été intégralement financé par les Bons du Trésor, les Obligations du Trésor et les appuis budgétaires des bailleurs".
Face à cette évolution préoccupantes des dépenses en début d'année, le ministre des Finances a recommandé les mesures suivantes :
" 1. La suspension, jusqu'à nouvel ordre, du paiement de la dette intérieure, hormis celle déjà engagée ;
Lire Aussi:2. La limitation au strict minimum des dépenses effectuées en cash ;
3. Le strict contrôle, au mois le mois, de l'évolution de la masse salariale ;
4. Le strict respect de la chaîne de la dépense et la réduction des paiements par procédure d'urgence ".
Cette situation relance ainsi le débat sur les performances macroéconomiques tant vantées par le régime en place.
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