RDC : Tshisekedi sacrifie-t-il l'unité nationale ? le sénateur Mangala répond [Exclusif ]

Le Sénateur Afani Idrissa Mangala


Le président Félix Tshisekedi a confié à son conseiller spécial en sécurité, Eberende Kolongele, la mission de mener des consultations pour un gouvernement d'union nationale. Une décision qui contraste avec sa gestion directe des négociations en 2021, lors de la formation de sa propre majorité parlementaire (Union Sacrée de la Nation), après rupture avec son précédent Joseph Kabila. Cette approche relance le débat : le chef de l'État privilégie-t-il la stabilité politique au détriment de l'unité nationale ? Election-net.com a réuni le sénateur Afani Idrissa Mangala, président du groupe parlementaire UDPS et alliés au Sénat.  

"Une mauvaise interprétation des intentions présidentielles"

Dans un entretien exclusif, le sénateur du Maniema balaie toute ambiguïté : "Je pense que si les gens parlent de cette manière, c'est une mauvaise interprétation. Le président a nommé son conseiller spécial non pas pour élargir la majorité, mais pour s'ouvrir à d'autres forces politiques et sociales afin de résoudre la question de l'Est. [...] Notre pays est investi par une armée extérieure que nous avons tous : l'armée rwandaise."

Il insiste : "La question politique a été résolue par les élections de décembre 2023. [...] Le président veut une même compréhension de la question de l'Est. Certains parlent de rébellion (Nangaa, Bisimwa), d'autres d'agression rwandaise. Son conseiller doit unifier ce langage."

"Tshisekedi élu à 79% : quelle survie politique ?"

Interrogé sur les risques de marginalisation de l'unité nationale, Mangala répond par un cinglant : "Non, non et non. Sa survie politique comment ? Le président est élu avec 79%. Qui va le faire partir ? [...] C'est une question sécuritaire, d'où le choix de son conseiller spécial. Quoi de plus normal ?"  

L'opposition, une "nébuleuse" divisée

Malgré le boycott de l'opposition, le sénateur reste confiant :  

"Le pari sera gagné. L'opposition congolaise est une nébuleuse plurielle, non consensuelle. Certains partis sont supposés être de mèche avec l'agression rwandaise. [...] Ceux qui politisent cette crise se trompent : c'est une question de patriotisme."  

Il qualifie d'un "gouvernement de combat ou de salut public", l'exécutif national qui sera mis en place par le président de la République à l'issue des consultations, visant selon lui à :  

« [...] parler directement avec Kagame, lui demander ce qu'il veut, et mettre fin aux incursions rwandaises ». "Le train de la paix a déjà commencé", a-t-il conclu.

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