RDC : sans un suivi et un contrôle de l'IGF, la relance de la SOTEXKI risque d'enrichir la classe dirigeante

Photos d'illustration


Depuis son inauguration par le Maréchal Mobutu Sese Seko le 27 novembre 1974, la SOTEXKI s'est imposée comme une unité économique clé de la Province Orientale, contribuant au développement socio-économique, à la réduction du chômage et à l'amélioration des conditions de rivaliser. Cependant, après avoir obtenu de 30 ans d'exonération à l'importation de ses entrants, la société a traversé de nombreuses mutations, notamment la vente par son actionnaire principal, Monsieur Lélio Piccioto, puis la revente à d'autres actionnaires entre 2012 et 2022, qui ont malheureusement précipité son déclin.

Aujourd'hui, la SOTEXKI est au bord de la faillite, son activité étant largement réduite, son outil de production vétuste, et une grande partie de son personnel au chômage. Le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, a décidé de donner un nouveau souffle à cette société. Le 9 septembre 2022, le Conseil des ministres a approuvé un plan de relance, avec un apport en capital de 17,5 millions de dollars, dont plus de 7 millions ont déjà été décaissés.

Ce financement marque le début d'une relance efficace, changeant les règles de gouvernance de la SOTEXKI. Pour la première fois, l'État congolais devient l'actionnaire majoritaire et peut désormais nommer un Directeur Général qui sera chargé de piloter cette relance. Cette décision ouvre la voie à un redémarrage des activités, avec l'espoir de réduire le chômage et de relancer l'économie de la province de la Tshopo.

Cependant, l'histoire nous enseigne la prudence. Dans le passé, des fonds accordés par le Fonds de Promotion de l'Industrie (FPI) à la SOTEXKI n'ont pas produit les résultats attendus, conduisant même à la saisie de certaines propriétés de l'entreprise par le FPI. Ce précédent inquiétant incite à la méfiance : sans un contrôle rigoureux, le nouveau financement risque de connaître le même genre.

Pour éviter cette répétition, il est impératif de mettre en place un mécanisme de suivi strict, sous la surveillance de l'Inspection Générale des Finances (IGF). Cette équipe de contrôle devra surveiller l'utilisation des fonds alloués et veiller à ce que les objectifs de relance soient atteints. Un financement sans suivi n'est qu'un piège qui profite à la classe dirigeante, au détriment des travailleurs et de la population locale.

En somme, pour garantir le succès de la relance de la SOTEXKI, il est crucial d'apprendre des erreurs du passé, de contrôler rigoureusement l'utilisation des fonds et de protéger les intérêts de toutes les parties impliquées. Seule une gestion transparente et responsable permettra à cette entreprise de retrouver sa place dans l'économie provinciale et nationale.

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