Rio Tinto se positionne sur le gisement congolais de Manono, l'un des plus grands réservoirs inexploités de lithium au monde, dans une course minière où KoBold Metals et AVZ Minerals pourraient faire obstacle.
Alors que la demande mondiale de lithium s'envole, le géant minier Rio Tinto négocie avec la République démocratique du Congo (RDC) pour exploiter la partie sud du gisement de Manono, révèle Bloomberg ce 28 mars 2025. Une première incursion en Afrique pour le groupe australien, qui renforce ainsi son emprise sur la chaîne d'approvisionnement en métaux critiques.
Une stratégie agressive dans le lithium
Après le rachat d'Arcadium Lithium pour 6,7 milliards de dollars, Rio Tinto accélère ses investissements. Le groupe développe déjà des projets en Argentine (Rincon), en Serbie (Jadar) et au Rwanda, via un partenariat sur les minéraux stratégiques.
Mais Manono représente un enjeu majeur : ses 400 millions de tonnes de ressources estimées en font une épite convoitée. Pourtant, aucun accord n'est encore signé, et les discussions restent préliminaires.
Concurrents et contentieux : un terrain miné
Rio Tinto n'est pas seul sur les rangs : - KoBold Metals, soutenu par Bill Gates et Jeff Bezos, a également soumis une offre pour Manono Sud.
- AVZ Minerals, détenteur actuel du permis, s'oppose à la Cominière (société d'État congolaise) et à Zijin Mining, partenaire chinois exploitant déjà la zone nord.
Un imbroglio juridique qui pourrait compliquer l'arrivée de nouveaux acteurs.
Un marché en tension malgré la baisse des prix
Si les cours du lithium ont chuté depuis 2022, l'AIE anticipe un déficit de 150 000 tonnes d'ici 2030, dopé par l'essor des véhicules électriques. Une aubaine pour les investisseurs prêts à parier sur la relance des prix.
Manono deviendra-t-il le nouvel eldorado du lithium ? La réponse dépendra des batailles juridiques et des alliances à venir.
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