RDC/Procès sur les violences de Yumbi: plus de 80 personnes appelées à comparaître


Il s'est ouvert devant la Haute cour militaire à Kinshasa, le procès sur les violences commises en Décembre 2018 à Yumbi (Main-dombe). Et l’instruction pre-juridictionnelle avait eu lieu le jeudi.

D'après les informations recoupées par Election-net.com, 89 personnes seront appelées à la barre le 26 mai à Kinshasa lors de l'ouverture proprement dite.

Ce procès qui s'ouvre après près de 3 ans, veut rétablir la vérité sur les violences qui ont eu lieu à Yumbi dans la province du Maï-Ndombe et dont l'ONU dans son rapport qualifie de "préméditées et planifiées".

En effet , une équipe d’enquêteurs du Bureau conjoint des droits de l’homme de l’ONU en RDC s’est rendue à Yumbi du 17 au 26 janvier. Sur place, l’équipe a mené un « vrai travail d’enquête » avec le soutien de policiers de la Police des Nations Unies (UNPOL) et d’observateurs militaires et sous la protection de la MONUSCO.

Selon le rapport préliminaire de cette équipe, au moins 535 civils, dont des femmes et des enfants ont été tués lors de quatre attaques , 111 autres blessés et 20,000 déplacés.

« Il faut savoir que le travail des équipes des droits de l’homme répond à une méthodologie très précise », expliquait Mme Marchal pour justifier ce nouveau chiffre revu à la baisse. « Mais nous pensons qu’il pourrait y avoir beaucoup plus de victimes », a dit la porte-parole de la MONUSCO, soulignant que le chiffre des 535 personnes tuées correspond aux nombres de victimes que l’équipe d’enquêteurs de l’ONU a pu reconnaître et identifier.

Il faut aussi préciser que, d'après les informations recueillies par les enquêteurs de l’ONU, les événements tragiques survenus à Yumbi auraient été planifiés et prémédités dès le début du mois de décembre, « avant même que cette tension soit accentuée par la mort du chef coutumier », a indiqué Mme Marchal. « Les violences semblent avoir été commises de manière discriminée sur base de considérations ethniques", disait-elle.Cette violence précise l'ONU, pourrait constituer des crimes contre l'humanité.

Il faut signaler que, la cause apparente des violences était l’enterrement secret d’un chef coutumier Banunu sur des terres privées revendiquées par les Batende, la nuit du 14 au 15 décembre 2018, selon les indications des leaders Batende et d’un rapport de l’ONU. La région a longtemps été le théâtre de rivalités entre les deux groupes concernant les droits fonciers coutumiers.

Joël Mesa Nzuzi


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