La République Démocratique du Congo devra connaitre sa première alternance démocratique au sommet de l’Etat en décembre prochain. Ce scrutin de 2018 devra permettre de départager 21 candidats issus d’horizons différents. Comment assurer leur sécurité dans un pays plus grand que toute l’Europe occidentale dont baignent des groupes armés ?
La question a trouvé la réponse dans la loi électorale en vigueur. Conformément à l’article 110 bis de la loi électorale, l’Etat doit assurer la sécurité des candidats à la présidentielle, prévue au mois de décembre prochain. Cette mesure est en voie d’être appliquée après la publication, mercredi dernier, des listes définitives des candidats par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La même disposition de la loi électorale, qui recommande une protection égale pour tous les candidats-présidents, ajoute que chacun des challengers à la présidentielle aura droit à une garde rapprochée de 25 policiers afin d’assurer sa sécurité jusqu’à l’investiture du président élu. Interrogé dans la foulée de la publication des listes définitives des candidats, le Rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba s’explique : «La loi est claire sur ce point. C’est normal que les candidats présidents soient protégés durant le processus électoral.»
Selon la même disposition, chacun de ces gardes sera pris en charge par le trésor public. Joint à ce sujet par nos confrère d’ACTUALITE.CD, Georges Kapiamba, coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), juge cette disposition adéquate dans la mesure où ça permet d’assurer la protection de chaque candidat pour la présidentielle.
«C’est une disposition normale parce qu’il ne faut pas oublier que ça concourt à consolider le processus électoral en apportant une sécurité aux candidats qui sont engagés pour la présidentielle. Donc il faut vraiment déployer un dispositif sécuritaire spécifique pour les candidats présidents de la République. C’est comme ça que ça se passe dans tous les pays du monde », explique le coordonnateur de l’ACAJ. Pour l’heure, la loi peine à être appliquée totalement dans la mesure où certains candidats contactés par election-net.com qui ont préférés celer leurs identités disent de n’être pas totalement prise en charge par l’Etat dans ce secteur. Au total, 525 policiers sont indispensables à la sécurité des candidats.
Sur la liste de ces 21 candidats présidents de la République, un seul est officiellement issu des rangs du pouvoir, les 21 autres viennent de l’opposition ou des structures indépendantes.
José-Junior Owawa
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