Un nouveau rapport citoyen vient secouer les fondations du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T). Menée par le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL), l’enquête révèle de graves irrégularités dans la gestion des 672 millions USD injectés par le gouvernement congolais avec l'appui du FMI et d'autres bailleurs.
Selon le CREFDL, plusieurs projets ont été attribués en violation des lois congolaises sur la commande publique. Le PNUD, principal agent d’exécution aux côtés de la CFEF, aurait agi sans cadre juridique clair, bénéficiant de privilèges d’immunité qui empêchent toute vérification par l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Dans la province du Kasaï par exemple, le taux de livraison des ouvrages par le PNUD est de 0 %. Aucun projet livré sur les 69 annoncés, malgré un financement intégral et un avenant de 70 millions USD supplémentaires. Pour le CREFDL, c’est une dérive manifeste et non justifiée.
Le rapport dénonce également la construction de centres de santé sans équipement médical, malgré des budgets fixés à 200 000 USD par site. Certaines écoles auraient coûté jusqu’à 230 000 USD, sans mobilier ni infrastructures extérieures. Or, des infrastructures similaires construites par d'autres bailleurs coûtaient deux à trois fois moins.
Près de 86 % des infrastructures visitées présentent des défauts de construction ou une non-conformité aux plans validés. Des bâtiments administratifs, des écoles et centres de santé sont déjà endommagés ou menacés d’effondrement, notamment à Masi-Manimba, Mwela, et Kenge.
Alors que 675 millions USD ont été officiellement engagés, aucun rapport détaillé de décaissement n’a été rendu public. Le CREFDL interpelle le Ministère des Finances sur l'absence de transparence et appelle à un audit indépendant pour établir les responsabilités.
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