Alors que le retrait de la mission de la SADC (SAMIDRC) en République démocratique du Congo est en cours, une polémique enfle en Afrique du Sud autour des conditions des militaires sud-africains déployés dans ce cadre.
Le Syndicat national de la défense sud-africaine (Sandu), ainsi que les partis politiques EFF et DA, dénoncent un système opaque de rémunération et évoquent des pénuries de rations, selon le site defenceweb.co.za.
Nicholas Gotsell, député de l’Alliance Démocratique (DA), affirme que bien que la SADC verse 108 000 rands (soit 6,000 dollars) par soldat et par mois, les militaires sur le terrain ne perçoivent que 34 000 rands (1,890.75 dollars), soit moins du tiers du montant prévu. Dans une lettre adressée à la ministre Angie Motshekga, il exige des éclaircissements sur l’utilisation des fonds restants, évoquant un trou noir comptable.
Lors d’une réunion parlementaire sur la défense, le général Abotsi du SANDF a évité de fournir des chiffres précis, assurant que « la majorité des fonds est transférée sur les comptes des soldats » et que « l’armée agit comme agent de bien-être ». Une réponse jugée « paternaliste » et insultante par Gotsell, qui insiste : « Nos soldats risquent leur vie à l’étranger. Ils ont droit à la transparence. »
Des soldats contraints de “mendier” de la nourriture ?
Le député EFF Carl Niehaus est allé plus loin, parlant d’un « désastre total ». Il dénonce un traitement « humiliant » infligé aux soldats sud-africains, affirmant que certains ont été contraints de demander de la nourriture à la mission de l’ONU (MONUSCO), faute de rations suffisantes fournies par leur propre armée. Pour lui, c’est un scandale national.
Le SANDF a répliqué via sa division des opérations conjointes, affirmant que tous les soldats sont approvisionnés quotidiennement en repas et en produits essentiels, et que personne n’est abandonné.
L’EFF a réclamé la mise en place urgente d’une Commission d’enquête présidentielle, ainsi que la démission immédiate de la ministre Motshekga et de l’état-major du SANDF, accusés de mauvaise gestion, de négligence grave, et de mensonges répétés au Parlement.
À ce jour, la présidence sud-africaine n’a pas réagi officiellement.
Powered by Froala Editor
Lire Aussi:
leave a reply