Les manifestations dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo (RDC) pour exiger le départ de la Mission des nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), ne cesse d'enregistrer les réactions au niveau national et international.
En effet, les populations du Nord et Sud-Kivu mais aussi de l'Ituri ont manifesté au début de la semaine pour exiger le départ de la Monusco du territoire congolais, 20 ans après leur arrivée. Des bases de la mission onusienne ont été attaqués à Goma et Butembo, occasionnant la mort de 3 casques bleus et des pertes matérielles. Par ailleurs, une dizaine des Congolais ont été tués et une cinquantaine grièvement blessés lors des ces manifestations.
Curieusement, l'Union africaine qui a emboîté les pas à l'ONU, ne s'est limité qu'à condamner les attaques contre les Forces de l'ONU sans sans dénoncer les pertes en vies humaines des Congolais.
Dans un communiqué du 27 juillet dernier, Moussa Faki, président de la commission de l'UA ne s'est limité qu'à condamner les attaques contre les bases onusiennes et appeler les autorités à restaurer le calme. Ci-dessous son communiqué.
La classe politique congolaise n'est pas en reste face à cette injustice internationale contre la RDC. Sur son compte Twitter, le député national, Jean-Paul Lumbulumbu, a dénoncé cette partialité africaine.
"Entant qu'élu du peuple, je condamne cette prise de position de l'Union Africaine qui, en évoquant seulement la mort de 3 casques Bleus lors des manifestations anti-MONUSCO, elle a délibérément ignoré qu'il y a eu plus de 20 Congolais tués par balle et plus de 60 blessés", a écrit sur son compte Twitter l'élu de Lubero dans la province du Nord-Kivu.
Notez que dans une déclaration attribuable au porte-parole du secrétaire général de l'ONU sur la République démocratique du Congo, Antonio Guterres ne se limite qu'à “condamner fermement l’attaque meurtrière contre des Casques bleus servant dans la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) le 26 juillet à Butembo, dans la province du Nord-Kivu”.
Le patron de l'ONU avait aussi condamné fermement les violences qui ont visé plusieurs bases des Nations unies dans la province du Nord-Kivu depuis le 25 juillet, au cours desquelles “des individus et des groupes sont entrés de force dans les bases et se sont livrés au pillage et à la destruction des biens des Nations unies, tout en pillant et en incendiant des résidences du personnel des Nations unies".
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