Cette question alimente les débats depuis le mardi 01 octobre sur la toile en République démocratique du Congo (RDC) et dans les salons de quartiers généraux des partis politiques.
En effet, le président d'Ensemble pour la République, plus grand parti politique d'opposition à l'issue de la présidentielle et des législatives nationales de décembre 2023, est au cœur d'une enquête des renseignements militaires et des services de sécurité. L'affaire porte sur les travaux entrepris par l'ancien candidat président de la République sur une piste d'atterrissage d'avion au village Mulonde, en secteur de Moero, territoire de Pweto en province du Haut-Katanga, sans obtenir au préalable l'autorisation des services étatiques attitrés.
L'ancien gouverneur du Katanga va rapidement lancer sa cellule de communication dans le jeu pour dénoncer ce que son camp qualifie d'un complot le visant.
Sous le titre : "Mulonde ou l'aérodrome par lequel l'on veut faire taire le président KATUMBI voici la vérité…", un reportage vidéo produit par sa cellule de communication est largement partagé sur les réseaux sociaux. Ci-dessous le reportage :
Comme si cela ne suffisait pas, son directeur de cabinet et porte-parole, Olivier Kamitatu Etsu est quant à lui également entré en jeu ce mercredi 02 octobre en dénonçant dans la matinée sur les ondes de la radio France Internationale (RFI), cette situation qui a rencontré Moïse Katumbi sous les projecteurs des services de sécurité de la RDC, alors que sa cellule de communication diffuse sur la toile un autre reportage vidéo décrivant le coup de force des services enquêtant sur l'affaire relative à l'aérodrome de Mulonde. Ci-dessous le reportage :
Tard en début de soirée de ce même mercredi, le directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi Tchapwe va de nouveau s'exprimer sur le sujet, en alertant dans un message posté sur X (Twitter), qu'"en pleine nuit , quatre jeeps remplies de militaires surarmés viennent d'investir la piste du petit village de Mulonde".
Selon Olivier Kamitatu Etsu, "cette mise en scène n'est rien d'autre qu'un écran de fumée pour masquer l'incapacité des autorités à récupérer les territoires sous contrôle du M23. Il est plus facile de déployer la force face à de paisibles citoyens qui n'aspirent qu'à vivre en paix que reprendre Bunagana". À lui d'ajouter que "le véritable ennemi que les autorités du pays devraient neutraliser n'est pas celui qu'elles prétendent traquer avec ce pathétique déployé militaire, mais plutôt leur indifférence et leur mépris envers une population totalement abandonnée et laissée pour compte" .
Il conclut en indiquant que "cette mascarade met en lumière l'incapacité du régime à réhabiliter les routes, à désenclaver les territoires ruraux et à garantir les services sociaux de base que tout citoyen est en droit d'attendre d'un gouvernement légitime".
Pendant ce temps, c'est un silence total du côté des renseignements militaires et des services de sécurité qui enquêtent sur cette affaire.
À suivre !
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