Après l'assemblée nationale et le sénat, les assemblées provinciales du pays ouvrent leurs sessions ordinaires de septembre 2024 ce lundi 30 septembre, marquant ainsi la reprise des chemins des hémicycles des organes délibérants provinciaux, par les députés provinciaux.
Cette session est essentiellement budgétaire, comme le veut la constitution. Cependant, elle s'ouvre sur fond des revendications des émoluments des députés provinciaux qui accusent sept mois d'impaiement. Bien avant l'ouverture de ladite session parlementaire, les élus du peuple des 26 assemblées provinciales de la RDC ont, à travers leur collectif, accentué sans succès, la pression auprès du gouvernement provincial. Plusieurs rencontres qu'ils ont eu avec les autorités nationales pour obtenir le paiement de leurs émoluments, se sont clôturées par des promesses. Choqués de leur situation, ils sont allés jusqu'à promettre la non-reprise des chemins des hémicycles des assemblées provinciales ce lundi 30 septembre avant d'être calmes par le vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières Jacquemin Shabani.
«Nous sommes venus le voir pour lui dire que si cette situation continue le 30 septembre, donc lundi prochain, les Assemblées ne vont pas reprendre. Nous avons dit qu'on essaie de nous payer, nous avons repris le travail le mois de février, mais nous réclamons le salaire des mois de mars, avril, mai, juin, juillet, août et de septembre», a dit Blanchard Takatela Bapuma le président du collectif des députés provinciaux de la RDC le jeudi 26 septembre au sortir de l'entretien avec Jacquemin Shabani.
À lui de continuer :
«Nous lui avons dit, c'est lui qui gère la sécurité intérieure, si les Assemblées ne reprennent pas le lundi, c'est son ressort qui sera perturbé, il doit faire de tout son mieux au niveau du gouvernement pour que nous soyons payés comme les députés nationaux».
Pour plusieurs observateurs, cette situation ne sera pas sans conséquences sur les exécutifs provinciaux qui feront face à la pression de leurs organes délibérants et obligés de couvrir les dépenses de fonctionnement des bureaux des assemblées provinciales et de survie des élus provinciaux. L'intervention urgente du gouvernement central permet d'éviter de nouvelles crises inter institutionnelles entre les assemblées provinciales et les gouvernements provinciaux.
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