RDC : Le tandem CENCO-ECC en première ligne des négociations à Doha(Révélation)

Alors que le Qatar joue les médiateurs entre Kinshasa et le M23, les Églises catholiques et protestantes congolaises s'invitent dans les pourparlers. Mais quel est leur vrai rôle ? Dans un article paru ce mardi 29 avril 2025 dans son site internet consulté par electio-net.com, RFI dévoile les raisons de la présence du tandem CENCO-ECC au Qatar.

1. Une médiation religieuse sur fond de crise

  Alors que les diplomates planchent sur un éventuel cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda, une délégation inattendue s'est jointe aux discussions à Doha : des évêques et pasteurs congolais. Invités par le Qatar, ces chefs religieux ne sont pas là en simples observateurs. Leur mission ? Porter la voix des populations de l'Est et peser sur les négociations. 

2. Le Qatar mise sur l'influence des Églises

Le gouvernement qatarien, médiateur clé dans ce dossier, sait que sans l'adhésion de la société civile congolaise, aucun accord ne tiendra. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l'Église du Christ au Congo (ECC) jouissent d'une crédibilité unique en RDC. Leur présence à Doha vise à :  

- Légitimer le processus en rassurant les Congolais sceptiques face aux négociations avec le M23.  

- Servir de pont entre les belligérants et les communautés locales, souvent exclues des discussions.  

3. Un "pacte social pour la paix" en toile de fond

Les religieux ne se contentent pas de soutenir les efforts diplomatiques. Ils défendent leur propre feuille de route : un "pacte social pour la paix", qui inclut justice, réconciliation et désarmement des groupes armés. Un projet ambitieux, mais crucial pour éviter un échec comme ceux du passé.  

4. Et après ?

Leur séjour à Doha s'achève le 1er mai, à la veille de la date butoir pour un projet d'accord. Reste à savoir si leur plaidoyer influencera réellement les décideurs… ou s'il ne servira qu'à donner une façade inclusive à des négociations déjà verrouillées.  

Entre diplomatie et spiritualité, les Églises congolaises tentent d'imposer leur marque dans la résolution de cette crise. Mais dans un jeu dominé par les États et les groupes armés, leur voix sera-t-elle entendue ?

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