La coalition « Le Congo N’est Pas À Vendre » (CNPAV) monte au créneau et dénonce avec force ce qu’elle qualifie de « système prédateur » ayant permis à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler et à ses réseaux de siphonner les richesses minières de la RDC sous l’ère Kabila. S’appuyant sur une décision arbitrale israélienne inédite, le CNPAV exige des enquêtes approfondies et des sanctions immédiates pour mettre fin à l’impunité.
Les documents révélés par Bloomberg, obtenus via la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF), confirment les pires craintes :
- Dan Gertler admet avoir versé des millions à Augustin Katumba Mwanke, ex-conseiller de Joseph Kabila, en échange d’un accès privilégié aux mines congolaises.
- Des montages opaques : Gertler détenait des parts dans des sociétés minières (or, cuivre, fer) au nom de Katumba, tout en reconnaissant : « Tout ce que j’avais, la moitié était à lui. »
- Des liquidités directement injectées à la Banque Centrale du Congo et à la MIBA, la société minière publique.
« Ces révélations prouvent l’existence d’un système organisé de prédation des ressources congolaises, impliquant des acteurs politiques et économiques », dénonce Jean-Claude Mputu, porte-parole du CNPAV.
Face à ces éléments accablants, la coalition demande urgemment :
- L’ouverture d’une enquête judiciaire en RDC pour faire toute la lumière sur ces transferts suspects.
- Le maintien des sanctions américaines contre Dan Gertler, alors que des discussions pour leur levée seraient en cours.
- La protection des lanceurs d’alerte, comme Gradi Koko et Navy Malela*
- , toujours menacés pour avoir exposé ces malversations.
- La renégociation des contrats miniers léonins, dont l’accord Ventora-RDC, qui perpétue selon le CNPAV « l’enrichissement illicite de Gertler ».
Alors que Dan Gertler n’a jamais été inquiété par la justice congolaise, malgré des sanctions américaines depuis 2017 pour corruption et blanchiment, le CNPAV interpelle :
- Les autorités congolaises : « Jusqu’à quand l’impunité ? »
- La communauté internationale : « Les sanctions doivent être maintenues tant que la justice n’a pas agi. »
Lire Aussi:« Ce dossier est emblématique de la prédation économique qui a saigné la RDC. Il est temps que la vérité éclate et que les responsables rendent des comptes », conclut Mputu.



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