RDC : l'anatomie d'une chute (Éditoriale)

Photo d'illustration © Enet


La République Démocratique du Congo va connaître son troisième exercice démocratique au mois de décembre prochain ou la population sera une fois de plus appelée à se choisir des nouveaux dirigeants. 

En attendant cette date fatidique, chaque prétendant à un poste et affûte les armes pour cette épreuve finale. 

Toutefois, le processus électoral est, selon plusieurs acteurs politiques du pays, entaché d' "irrégularités" et nécessite une correction pour espérer à des élections libres, crédibles et transparentes. 

Quid du consensus autour du processus électoral

Les violons semblent ne toujours pas s'accorder entre les acteurs politiques du pays sur le processus. Composé de la majorité, de l'opposition et de la société civile, la CENI ne fait toujours pas l'unanimité. 

L'Opposition persiste et signe que cette CENI n'est pas "inclusive" et exige de ce fait une recomposition de la CENI pour manque de consensus et d'inclusivité. 

De son côté, la majorité au pouvoir semble réfuter toute possibilité de recomposer la CENI. Elle estime que les membres composant cette institution sont crédibles et que la CENI est inclusive prenant en compte toutes les composantes. 

Un couac entre majorité et opposition qui laisse planer des doutes sur la tenue d'une élection inclusive au mois de décembre prochain. 

L'Opposition va-t-elle désister du processus pour manque d'inclusivité ?

La question reste pendante. D'autant plus que malgré ses contestations, l'opposition semble ne pas résilier. 

Le processus est également entaché des coups bas, des crocs à jambe ainsi que quelques dérives "dictatoriales". 

Le dernier cas est celui de la marche fortement réprimandée de l'opposition, où les éléments de la Police nationale congolaise se sont lancés à des répressions excessives. Poussant certaines acteurs politiques à dénoncer l'usage abusif du pouvoir pour étouffer les adversaires politiques. 

Des ingrédients qui laissent transparaître une préméditation du "chaos" à la prochaine échéance électorale. Parce que sans consensus et inclusion autour de la CENI mais également des heurtes à répétition entre majorité et opposition ne peut que présager un climat chaotique teinté des contestations et échauffourées qui attendent la population au mois de décembre prochain. 

"Qu'est ce qu'il faut faire ?

L'Opposition exige la recomposition de la CENI pour la rendre beaucoup plus inclusive et crédible. 

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  • Une telle démarche n'ouvre-t-elle pas la porte au glissement ? 

    Clairement l'opposition veut quelque chose et son contraire à la fois. 

    Recomposer la CENI ouvrira la porte à un possible glissement alors que l'opposition exige également le respect du calendrier électoral et la tenue des élections dans le délai constitutionnel. 

    Recomposer la CENI et repousser la tenue des élections à plus tard ou maintenir comme telle la composition de la CENI est gérer la tension majorité-opposition ? 

    Dans tous les cas , le mystère reste entier et laisse perplexe sur la tenue prochaine d' élections apaisées et crédibles. 

    Wait and see

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    Comments

    • Yann
      Yann
      May 23 , 2023

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