Créée en 1957 et située entre les communes de Makala et de Selembao, la prison de Makala est dotée d'une capacité théorique de 1 500 détenus. À ce jour, elle compte plus de 15 000 détenus. Ce qui justifie les conditions inhumaines que déplorent un reportage réalisé par le journaliste congolais Stanys Bujakera, diffusé sur TV5 et RFI.
Dans son reportage, l'on peut voir « des images exposant les conditions cruelles de détention à Makala qui "n'est plus une prison mais un centre de concentration" selon lui.
En réaction, le ministre de la justice congolaise estime qu'il s'agit des anciennes vidéos sans pour autant mettre sur la place publique des « nouvelles images » comme les demandent quelques congolais qui ont réagi sur son poste.
« Les images des prisonniers du CPK (Makala) diffusées par RFI et TV5 sont de très vieilles images. Nous n'avons pas attendu leur publication pour amorcer le processus en cours de désengorgement des prisons et d'amélioration des conditions de détention. Nous sommes un État souverain. Les prisonniers congolais mangent 2 à 3 fois par jour”, peut-on lire sur son compte X et de s'interroger :« Quid des conditions de détention à GUANTANAMO » ? .
En 2020 l'ONG congolaise Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) dénonce les conditions de détention dans la prison de Makala à Kinshasa[4], et Human Rights Watch (HRW) demande aux autorités congolaises de faire preuve de leur bonne foi en notamment rapidement la population carcérale et de débloquer les fonds pour la nourriture et améliorer les conditions d'hygiène au sein de la prison. L'ONG de défense des droits de l'homme note que la prison de Makala est classée parmi les plus surpeuplées du monde.
Dans un nouveau rapport en 2023, la FBCP fait état de 505 morts au cours de l'année 2023. les raisons sont diverses : maladies, étouffements, conditions sanitaires et de détention déplorables.
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