RDC : De quoi doivent s'interpeller les proches du régime Tshisekedi après le discours du Pape François

L'heure est aux réactions en République Démocratique du Congo (RDC), après le premier discours tenu par le Pape François sur le sol congolais où il est arrivé dans l'après-midi du mardi 31 décembre.

Si son discours fait la joie dans le camp du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo du fait que le Souverain pontife s'est fait l'avocat de Kinshasa appelant au "retrait des mains de l'Afrique et de la RDC", plusieurs observateurs pensent par contre que les membres du régime au pouvoir en RDC devraient plutôt s'interroger si leur pouvoir constitue un service, conformément à l'exhortation du numéro un mondial de l'Église catholique dans son premier discours en RDC.

C'est ce que pense également Juvénal Djende, Analyste des questions juridiques, Chef de travaux et enseignant des cours de droit à l'Université de Kindu (UNIKI).

" Plusieurs congolais et particulièrement ceux qui sont proches du régime politique actuel publient le passage du discours du Pape appelant au retrait des mains de l'Afrique et de la RDC. Je pense par contre que dans un discours proche d'une prédication, il est conseillé de retenir ce qui vous a touché personnellement pour améliorer votre manière de vivre", précise-t-il.

En outre, il pense que les proches collaborateurs du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo doivent plutôt se concentrer sur des passages qui les concernent.

" Ainsi, je pense que nous devons plus nous concentrer sur des passages qui nous concernent que sur ceux qui concernent les autres. Je serai heureux si tout congolais qui a une fonction de responsabilité qu'elle soit civile ou gouvernementale puisse s'interroger si sa manière d'exercer le pouvoir constitue un service!", at-il poursuivi, avant de rappeler cet extrait du discours du Pape François :

" Le Pape dans son discours nous invite dans ce sens lorsqu'il déclare : "Celui qui détient des responsabilités civiles et gouvernementales est appelé à agir avec une clarté cristalline, en vivant la fonction reçue comme un moyen de servir la société. Le pouvoir n'a de sens en effet que s'il devient service".

"Combien il est important d'agir dans cet esprit, en fuyant l'autoritarisme, la recherche de gains faciles et la soif d'argent que l'apôtre Paul désigne comme « la racine de tous les maux ».

Juvenal Djende pense que "c'est là le sens du PEUPLE D'ABORD!"