Dans le cadre des efforts visant à mettre un terme à l'agression dont n'est victime la République Démocratique du Congo (RDC) de la partie du Rwanda, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a proposé aux États-Unis un partenariat stratégique : un accès exclusif aux minéraux stratégiques congolais ainsi qu'à certains projets d'infrastructures, en échange d'une assistance sécuritaire face aux rebelles du M23, soutenus par Kigali.
Une offre qui aurait retenu l'attention du président américain Donald Trump, connu pour privilégier les intérêts américains dans tous les partenariats internationaux depuis son arrivée à la Maison-Blanche.
Une assistance sécuritaire contre l'exploitation minière : quelle stratégie américaine ?
Bien que l'administration Trump n'ait pas encore précisé comment cette assistance sécuritaire se traduirait concrètement, plusieurs analystes et anciens responsables américains évoquent la possibilité d'utiliser à des entreprises de sécurité privée, à l'instar de celles fondées par Erik Prince.
Prince, soutien notoire de Trump, aurait accepté de soutenir la RDC dans la sécurisation et la fiscalité de ses vastes ressources minières, selon des sources proches du fondateur de Blackwater, un responsable du gouvernement congolais et deux diplomates. Pour rappel, Prince a créé Blackwater, qu'il a ensuite rebaptisée et vendu en 2010 après des accusations contre ses employés pour des homicides illégaux en Irak — des condamnations levées par Trump durant son premier mandat.
Un déploiement stratégique, loin des zones de conflit
Selon une source gouvernementale congolaise citée par Reuters, tout éventuel accord entre la RDC et Erik Prince serait examiné en parallèle des discussions en cours avec les États-Unis.
L'accord de sécurité aurait été signé avec le ministère des Finances, et viserait prioritairement à améliorer la collecte fiscale et à lutter contre la contrebande de minéraux.
Contrairement aux spéculations, il ne serait pas question d'un déploiement armé dans les zones de conflit actif, ont indiqué plusieurs sources. Le premier déployé des conseillers du Prince devrait avoir lieu dans le sud du pays, loin des régions contrôlées par le M23, selon les propositions de Reuters.
« Si l'on prend l'exemple du Katanga, et plus précisément de Kolwezi, près de la frontière avec la Zambie, les pertes de revenus liées à la contrebande minière sont estimées à près de 40 millions de dollars par mois », a déclaré une source proche du gouvernement congolais.
Objectifs : sécuriser les recettes minières
Une source diplomatique a ajouté que les premières étapes de l'opération consisteraient à sécuriser les sites miniers et les flux de revenus dans la province du Katanga, riche en cuivre. Les conseillers devraient être accompagnés par des experts techniques d'une société spécialisée dans le contrôle et l'inspection des matières premières. Ils interviendront d'abord dans les grandes mines, avant d'étendre progressivement leur action à d'autres sites à mesure que les recettes fiscales augmenteraient.
Enfin, une source à la présidence congolaise a confirmé qu'un accord de principe avait été signé avec Erik Prince. Toutefois, les détails concernant le nombre de conseillers déployés et les lieux exacts d'intervention restent à finaliser.
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