Après la décision du Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi d'investir Ronsard Malonda comme Président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), le président de l'Asadho Jean Claude Katende demande aux chefs des confessions religieuses de se racheter pour un bon choix du remplaçant de Nanga.
Selon lui, la désignation de Ronsard Malonda comme Président de la CENI a montré que mêmes par les chefs des confessions religieuses ne sont pas au-dessus de tout soupçon. La déception de beaucoup de congolais est proportionnelle à la confiance qu’on faisait aux pères de l’église.
"Nous pensions que si notre société est totalement pourrie, les chefs des confessions religieuses pouvaient nous aider à nous relever. Mais le processus qui a conduit à la désignation de Monsieur Malonda nous a montré le contraire" a écrit JC Katende dans page d'opinion libre dimanche 19 juillet 2020.
Pour lui, la décision du Président de la République de ne pas investir Malonda en qualité de Président de la CENI donne aux chefs des confessions religieuses l’opportunité de se racheter. "Alors, rachetez- vous",
"Il est important de reconnaître que c’est aussi à cause de leurs erreurs, discriminations dans le processus de désignation de Monsieur MALONDA qu’il y a eu des morts, des blessés, des biens publics et privés vandalisés. Tout ceci pouvait être évité s’ils étaient attentifs aux revendications de la population qui voulait et veut d’abord les réformes de la CENI et de la loi électorale, d’une part, et si le processus de sélection était transparent et non discriminatoire" a lit election-net.com dans cette.
Et de poursuivre, "Maintenant, je vous prie de savoir que les réformes doivent précéder la désignation du Président de la CENI"
En plus, il sollicite de revoir le processus de désignation du Président de la CENI. "Le fait de demander à chaque confession religieuse de présenter ou de soutenir un candidat est une véritable source de conflit entre les confessions religieuses. Les catholiques risquent de soutenir que le candidat catholique, les kimbanguistes que le candidat kimbanguiste, les protestants que le candidat protestant, les musulmans que le candidat musulman, les églises de réveil que leur candidat. Qui va soutenir ou présenter les candidats hâtés ou animistes ?" s'interroge Katende.
Pour celui qui se nomme "Gardien du temple", Cette manière de procéder est injuste et discriminatoire. Elle est même une violation flagrante de l’article 13 de la Constitution qui stipule que « Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire…, en raison de sa religion, de son origine familiale…de son appartenance à une ethnie, à une tribu… »
Et pour la prochaine sélection, il prie aux concernés de fixer les critères objectifs, clairs, transparents et inclusifs de sélection et de laisser tout congolais qui sent qu’il est capable de diriger la CENI de postuler.
Faites la première sélection sur base des documents exigés et présentés par chaque candidat. Établissez une courte liste des candidats.
Faites la deuxième sélection, pour trouver le meilleur candidat, sur base d’un test écrit et d’une interview dont les questions sont acceptées par toutes les confessions religieuses.
Que chaque le chef de confession religieuse donne des points à chaque candidat et à la fin, le candidat qui aura eu la meilleure note soit pris comme candidat sélectionné.
Selon lui, "un tel processus est simple, transparent et réduit les possibilités de favoriser les candidats", et prie que les chefs des confessions évitent d’être associés à la corruption, au tribalisme, au favoritisme et à la discrimination.
Jean Paul Tshimanga
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