L'Organisation Non Gouvernementale spécialisée dans les questions des droits de l'homme, Amnesty International a produit un rapport pour le moins accablant touchant des services de défense et de sécurité de la République Démocratique du Congo en marge de l'opération Keba (faites attention), menée dans la ville volcanique de Goma en province du Nord-Kivu le 30 août 2023 visant à mettre fin à la manifestation des "Wazalendo" (patriotes en swahili) exigeant alors le départ de la Mission Onusienne dans le pays.
En effet, dans ce document parvenu à la rédaction de election-net.com le mardi, 10 décembre 2024, l'Ong fait état du massacre de 56 à 102 personnes par ceux qu'elle identifie comme étant des membres des forces spéciales de l'Armée Congolaise, FARDC.
"Ce massacre a été perpétré avant une manifestation pacifique planifiée par un groupe religieux et politique connu sous le nom de Wazalendo ("patriote" en swahili) pour exiger le départ de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo et d'autres forces étrangères, que le groupe accusait d'être responsables de la persistance du conflit armé en RDC", pointe ce rapport.
Pour Amnesty International, " ce massacre n'était pas une simple bévue de la part de quelques soldats indisciplinés, comme le prétendent les autorités, mais le résultat d'une série d'actions délibérées sous prétexte d'empêcher une attaque imminente contre la ville de Goma par les rebelles du M23 qui bénéficient de l'appui du Rwanda."
Au-delà du "massacre", l'Ong fait état des mauvais traitements qu'aurait subit des adeptes arrêtés et voir même des cadavres lors de cette opération dont des tortures.
Pour ce faire, Amnesty International réclame des mesures concrètes pour véritablement garantir la Justice et amener les auteurs présumés à rendre des comptes.
Parmi ces auteurs présumés, l'Organisation Non Gouvernementale cite le Lieutenant-Général Constant Ndima, ancien Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Colonel Mike Mikombe, Commandant de la Garde Républicaine et le Major Peter Kabwe, Commandant du bataillon des forces spéciales comme étant des responsables hiérarchique des auteurs de ce "massacre".
Réagissant aux conclusions préliminaires de ce rapport, l'ancien gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima Kongba a déclaré qu’il n’existait pas d’élément de preuve indiquant qu’il avait ordonné les fusillades ou « ces événements malheureux »
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